La parution des résultats financiers du dernier trimestre 2012 démontre que la firme dirigée par Tim Cook n’a pas atteint son objectif de vendre 50 millions d’iPhone dans le monde. Un échec relatif qui incite Apple à poursuivre sa conquête du marché asiatique.

Malmenée par ses concurrents, tels que Samsung, sur le plan international,  Apple s’efforce de séduire, avec succès, les marchés orientaux. L’entreprise américaine a vu l’accroissement de son chiffre d’affaire principalement tirée par les pays asiatiques. L’ensemble des ventes sur les marchés chinois et taïwanais ont augmenté de 67%,  et environ 25% pour le seul marché japonais. Ces résultats compensent une croissance bien plus modeste en Europe (+11%) et en Amérique (+15%).

Cette importante progression représente un bond de 4 milliards$ à 6,83 milliards$ de chiffre d’affaire et s’explique par les ventes gigantesques de l’iPhone5.  Les smartphones d’Apple ont vu leurs ventes multiplier par deux sur ce territoire. La Chine est devenue le deuxième territoire le plus important pour la firme à la pomme derrière les États-Unis, mais les marges de progression sont encore importantes car sur le marché chinois, Apple ne se place qu’en 6ème position derrière Samsung et des producteurs locaux comme Lenovo, CoolPad, Huawei et ZTE. Il est fort probable qu’il devienne son principal marché dans quelques années. D’autant que Tim Cook a réalisé en début d’année un voyage en Chine, dans le but de discuter avec China Mobile, le premier opérateur mondial, ainsi que des représentants du gouvernement chinois.

La Chine impose ses conditions

Le futur premier ministre chinois, Li Keqiang, avait dit à M. Cook que les entreprises étrangères devaient protéger les droits des prolétaires, suite à des mouvements de protestation et de manifestation sur les conditions de travail chez certains sous-traitants d’Apple en Chine. M. Cook a assuré avec complaisance que la société américaine soumettait à ses fournisseurs des normes très strictes.  « S’ils ne les respectent pas, nous ne ferons pas appel à eux » argue-t-il.

La route de la multinationale étasunienne est encore longue pour régner sur l’Empire du Milieu.