Thomas Scuderi est adjoint à la Mairie de Metz, mais aussi délégué de l’ADMD Moselle et candidat à la mairie de Metz 2020. Sous toutes ces casquettes, un seul homme politique, maniant humanité, charisme et stories Facebook.

Lorsque je m’approche de lui pour le saluer, Thomas Scuderi est souriant, attentif et semble ravi de répondre à mes questions, une main sur l’épaule. Lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes le 23 novembre, c’est bien le candidat qui parcourt les rues de sa ville. Même s’il répond qu’il est là en tant que  “citoyen, avec l’équipe de Metz en confiance”. Il récupère une pancarte faite par l’association Osez le féminisme 57 et reste en tête de cortège, saluant les messins qui l’interpèlent. Sans étiquette, sans tract, il est le candidat le plus visible de la manifestation et se prête volontiers au jeu de l’interview au fil des rues de Metz.

Thomas Scuderi 23/11/20 Marche contre les violences faites aux femmes. Adèle Jaillet
lors de la marche contre les violences faites aux femmes. Adèle Jaillet

un charisme théâtral

Thomas Scuderi semble être un homme politique à l’aise dans son rapport aux habitants de sa ville. Souriant, attentif, démonstratif, aussi. Cette aisance méditerranéenne, les mains en emphase, semble lui venir de ses années d’études en licence arts du spectacle spécialité théâtre et danse à l’Université de Lorraine. Être en campagne, c’est comme être sur scène : sous le feu des projecteurs. Mais il fait tomber le quatrième mur. Thomas Scuderi est accessible, il se mêle à la foule et aux associations, spectateur de cette marche plus qu’acteur. Mais il n’en oublie pas deux trois tweets pour partager son action avec ses militants / followers.

La confiance pour combattre l’hypocrisie politique

Confiance et hypocrisie : deux mots que l’on retrouve souvent dans son discours. La confiance, c’est le mot d’ordre qu’il donne à son programme comme candidat à la mairie de Metz. Un contrat passé entre les messins et leur candidat. Il le promet d’aller au bout de ses engagements politiques, de le défendre et de porter haut leurs préoccupations. Quand on lui dit qu’en s’engageant sur les questions de fin de vie il a signé son arrêt de mort politique il répond : « Je ne vais pas me fourvoyer vis à vis d’une lecture électoraliste de mon positionnement idéologique ».

Manque de courage

L’hypocrisie qu’il déplore c’est celle de François Hollande qui a renoncé à ses promesses sur l’euthanasie. « François Hollande a manqué de courage politique pour défendre ces questions. » Celle des législateurs français qui défendent une loi qui laissent des patients dans l’impasse face à leurs souffrances. Pour lui, « Les hommes politiques ont à sortir de toute forme d’hypocrisie pour dire : voilà mon positionnement discutons en. S’il y a risque politique je l’assume. »

Un bébé politique ?

« Si un jour vous vous sentez vieillir, encartez vous. En politique à moins de 50 ans on vous prend pour un petit jeune. » Et Thomas Scuderi a débuté jeune. A 24 ans il s’engage au sein du conseil départemental de la jeunesse, une fois sa licence en poche. Ce n’est qu’en 2005 qu’il adhère officiellement au parti socialiste. Aujourd’hui, à 41 ans il a été désigné chef de liste pour les élections municipales de mars 2020 par les militants socialistes. “A 41 ans on vous dit que vous être trop jeune pour être maire, on oublie juste qu’on a un président de 40 ans”.

Un lien direct avec ses électeurs

Lorsque certains font du porte à porte, Thomas Scuderi, lui, communique par stories facebook. Il a fait des réseaux sociaux un outil pour rester proche de son électorat, et présent dans leur quotidien. Depuis la dernière campagne électorale victorieuse à la mairie de Metz, Thomas Scuderi est nommé Adjoint au maire en charge de la citoyenneté, de la Démocratie Participative et de la coordination des Adjoints du quartier. Un poste de proximité, et de réflexion sur l’organe politique français. Quand on lui demande si la question de la fin de vie devrait faire l’objet d’une consultation citoyenne, il nous répond qu’il faut être prudent sur la manière dont on pose les questions. Et que certains débats doivent être légiférés directement. Que dire de l’abolition de la peine de mort ? Serait-elle passée si elle avait fait l’objet d’une consultation ?

Citoyens décideurs

Les maires sont les responsables politiques les plus proches de leur électorat, ce qui en fait souvent les plus appréciés. Candidater à la mairie et non à un poste de député, c’est faire le choix de rester en lien direct avec les Messins, sa ville (presque) natale. Il désire dialoguer directement avec eux et comme le dit son slogan de campagne, « remettre les citoyens au cœur de la décision. »

Adèle Jaillet