Chaque mercredi soir, les coureurs de l’agglomération messine se rassemblent sur le parking de la patinoire, pour se dépenser ensemble, avec le sourire. Bienvenue aux Foulées de Tom.

« Avant, j’étais un fainéant de footballeur »

S’il est assisté aujourd’hui de nombreux « lieutenants », un homme se cache derrière le rendez-vous des coureurs messins. Rencontre avec le papa des Foulées de Tom, Eric Thomas.

Quand l’histoire a commencé il y a une dizaine d’années, les Foulées de Tom n’accueillaient pas encore près de 250 coureurs chaque mercredi. « On était trois ou quatre, puis une quinzaine pendant deux ou trois ans », se souvient Eric Thomas, le papa de ce rendez-vous hebdomadaire. « Je tenais un magasin de running. Plusieurs filles s’étaient tournées vers moi car elles ne voulaient pas courir seules et parce qu’elles ne souhaitaient pas intégrer une structure club. » La fréquentation explose quelques années plus tard, vers 2009, grâce notamment au bouche à oreille « et à la pub des médias », note Eric.

Aujourd’hui, l’homme de 47 ans travaille au Luxembourg, et il peut lui arriver de rater deux ou trois séances dans l’année. « J’ai des fidèles lieutenants, tranche-t-il. Les Foulées, ce ne sont pas que moi. Mais c’est ma bouffée d’oxygène. »

Un marathon pour Léon

Eric n’a pourtant pas toujours été « le drogué de la course » qu’il est aujourd’hui. « J’ai commencé à courir tard. Avant, j’étais un fainéant de footballeur », rigole-t-il. En 1995, âgé de 30 ans, il commence à s’y mettre sérieusement, puis rejoint un club. « Je suis devenu complètement dingue de ça », admet-il.

19 ans plus tard, Eric affiche 14 marathons au compteur. Deux années séparent les deux derniers qu’il a disputé, entre l’épreuve messine de 2012, et celle de cette année. « J’ai eu des petites blessures depuis », explique-t-il. Le 12 octobre donc, il était sur la ligne de départ du marathon Metz Mirabelle. Un défi qu’il s’est lancé pour son petit Léon, né avec un peu plus de deux mois d’avance l’été dernier. « Il a eu son marathon, j’ai eu le mien ! »