Tee-shirt rose sur le dos et baskets aux pieds, les Nancéiennes se sont une nouvelle fois mobilisées pour Octobre Rose. Qu’elles soient sportives confirmées ou amatrices, elles ont participé à l’événement phare : la course du samedi 4 octobre. Si l’action pour le dépistage organisé du cancer du sein est de plus en plus connue, il reste encore trop de femmes qui ne se font pas dépister. Une marée acidulée s’est alors répandue sur Nancy.

En France, 48 000 femmes sont touchées par le cancer du sein chaque année. Ce cancer est le plus meurtrier chez la gent féminine. Face à cette réalité, il est important que des initiatives se mettent en place pour sensibiliser la population. Octobre est ainsi devenu le mois officiel de la prise de conscience. Des villes du monde entier se mobilisent pour cette cause. Parmi elles, Nancy a organisé cette année la 8ème édition de « Courir pour Octobre Rose ».

Pendant cette manifestation, les participantes toutes de rose vêtues ont choisi entre la marche de 2,5 km et la course de 5 km. L’ambiance était plutôt bon enfant. Un échauffement collectif s’est déroulé en musique avant le top départ de 16h. Pour la première fois, les tee-shirts disponibles à l’inscription étaient payants. « Les maillots sont vendus 5€ et l’argent récolté ira à la Ligue contre le Cancer pour une opération d’aide aux femmes atteintes par la maladie », explique Jean-Pierre Pilon, directeur du comité 54 de la ligue. Ces tee-shirts sont partis comme des petits pains car 5 524 personnes étaient présentes. Ce qui n’était pas le cas auparavant.

Sensibiliser au dépistage organisé

Cette course avait pour but d’informer sur le « dépistage organisé » mis en place par les pouvoirs publics. Tous les deux ans, les femmes âgées entre 50 et 74 ans sont invitées à se faire dépister. La démarche est gratuite et simple. Il s’agit d’une mammographie. De plus, cette invitation permet une double lecture des résultats, ce qui n’est pas toujours possible lors d’un dépistage individuel. Malgré ses avantages, le dépistage organisé n’a pas le succès souhaité en France. Notamment en Lorraine :

(N’hésitez pas à mettre la vidéo en HD)

Il est donc important que les jeunes, les enfants, les hommes se mobilisent même s’ils ne sont pas concernés par le dépistage organisé. « C’est aussi intéressant que les plus jeunes en parlent à leurs parents, grand-parents en leur disant : Maman tu t’es fait dépister ? Parce qu’on en parle actuellement. Tu l’as fait ta mammo ? », souligne Mr Pilon. « Vous connaissez votre famille, vous savez comment appréhender le problème, il est ainsi plus facile d’en parler, vous savez comment l’autre va recevoir le message ».

Pour les jeunes femmes, il ne s’agit pas seulement d’en discuter, il leur revient également de faire attention et d’agir pour leur propre santé. Elles ne sont pas les premières cibles de la maladie mais elles ne sont pas pour autant à l’abri d’une tumeur surtout s’il y a eu des précédents dans la famille. Les demoiselles doivent alors prendre l’habitude de se faire dépister individuellement. Elles peuvent aussi apprendre à s’auto-palper. D’ailleurs, une application mobile vient de voir le jour. Appelée Check Yourself, elle les encourage à prendre soin de leurs seins.

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Les monuments s’habillent de rose pour l’occasion.

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