Depuis le 26 février et jusqu’à demain, Vanessa Steiner et Vanessa Gandar, deux jeunes artistes de Metz, exposent au Castel Coucou à Forbach. Intitulée « Glin glin gling » en référence au bruit assourdissant des horloges, leur exposition met à l’honneur les coucous suisses.

Une exposition sur des coucous en carton et en adhésif de toutes les couleurs, il fallait y penser ! C’est en tout cas l’idée qu’ont eu Vanessa Gandar et Vanessa Steiner du collectif Groupe Investi en Région Initiale (GIRI), pour la galerie du Castel Coucou à Forbach.

« A chaque fois que l’on décide d’exposer, on fait en sorte de créer des œuvres qui sont en adéquation avec le lieu, raconte Vanessa Gandar, photographe. On appelle cela des projets « in situ ». Pour la galerie du Castel Coucou, nous avons joué sur le nom et réalisé des maisonnettes personnalisées de toutes les couleurs qui sont devenues des coucous suisses. »

Et qui dit expo originale, dit forcément nom hors du commun. « Glin, glin, gling, c’est pour mettre un peu de son dans cette installation qui n’en a pas, explique Vanessa Gandar. Ce nom fait aussi référence au bruit des horloges et des pendules en général. » L’exposition est visible au Castel Coucou à Forbach, jusqu’au 20 mars inclus.

Des gros volumes

Pendant une dizaine de jours, les deux jeunes artistes originaires de Metz et issues de l’école des Beaux Arts, prennent possession des lieux. « Le fait qu’elles soient présentes toute la journée ici, ça mettait de la vie dans la galerie », déclare Lise Walgenwitz, directrice artistique.

Dessin, élaboration des patrons, découpage, assemblage et enfin colorisation, les jeunes femmes travaillent avec la même rigueur toutes les pièces et les passants peuvent voir, à travers les fenêtres, l’avancée de leurs travaux. « Nous n’avons aucune notion d’architecture, indique Vanessa Gandar, nous faisons du dessin bidimensionnel et ensuite nous agrandissons les pièces au feeling. Nous adorons construire des gros volumes ! » Lorsqu’elles créent ensemble, elles utilisent toujours les mêmes matériaux : scotch, papier, carton et adhésifs, et préfèrent les œuvres volumineuses. Et lorsque l’exposition s’achève, celles-ci sont, la plupart du temps, vouées à la destruction. « A part les coucous actuellement, nos réalisations ne passent jamais la porte parce qu’elles sont beaucoup trop grandes et les matériaux sont périssables. En plus, nous n’aimons pas que nos œuvres soient exposées dans un autre endroit que celui auquel elles sont dédiées. Mais on prévoit d’offrir une des maisonnettes au Castel Coucou ! »

 

Crédits photos : Vanessa Gandar