Baby-planner, ça vous parle ? Ce métier récent et encore méconnu du grand public voit le jour en Angleterre en 2006. L’effet de contagion opère. En 2008, il s’implante sur le marché français, principalement en région parisienne. Le rôle de ces « coachs de naissance » est simple : accompagner les futurs parents pendant la grossesse et lors des premiers mois de l’enfant. Sabrina Larose est à la tête de Cocoon Baby, la première agence de baby-planning en Lorraine.

Si les wedding-planners organisent le plus beau jour de votre vie, les baby-planners, elles, s’affairent autour de l’arrivée de votre plus beau cadeau. Lorsqu’on demande à un citoyen lambda si ce métier lui parle, la réponse est très souvent la même : un non franc et assuré. Ce métier est donc loin d’être entré dans les mœurs en France. A l’origine de cette pratique professionnelle aussi originale que surprenante, Kelly Paice, une journaliste anglaise. La grossesse de son premier enfant fait germer en elle une idée. Celle de créer une nouvelle profession en empruntant au wedding planner – organisateur de mariages – son rôle de conseiller.

[toggle title= »Quelles sont les missions de la baby-planner ? »]

  • La baby-planner conseille et guide les futurs parents dans la préparation de l’arrivée du bébé et durant ses premiers mois, voire les premières années si nécessaire. « Pour le matériel de puériculture, je peux conseiller les parents dans le choix du siège auto de l’enfant jusqu’à ses 10 ans », explique Sabrina Larose.
  • Elle  apporte un avis éclairé dans le choix de la maternité, la préparation à la naissance.
  • Elle intervient dans la prévention des accidents domestiques,  d’événements tels que les baby showers – fête pour la future maman, entourée de ses proches ou ami(e)s, avant l’accouchement – ou encore le baptême de l’enfant.
  •  La baby-planner s’appuie sur un réseau de professionnels où elle peut renvoyer les parents pour toutes les questions qui sortent de son cadre d’intervention.
  • Elle n’intervient pas dans les domaines médicaux ou para-médicaux, au risque de se faire retirer sa certification. « Notre job se limite à compléter l’expertise des professionnels de la santé » explique Sabrina Larose.
  • En aucun cas elle ne se substitue aux parents : elle leur propose les différentes options qui se présentent à eux.

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[toggle title= »Comment devient-on baby-planner ? »]

Devenir baby-planner ne s’improvise pas. Ce n’est pas de l’à peu près : une certification est obligatoire pour pouvoir exercer le métier. Dans un souci de professionnalisation et d’harmonisation, l’International Academy of Baby Planner Professionals (IABPP), Institut académique des baby-planners professionnels basé aux Etats Unis, est la seule et unique voie d’études. Centre de formation international, il possède des antennes dans différents pays, dont la France.

Sabrina Larose opte pour un cursus sur le net qui dure un peu plus de 6 mois. «On fait cela par le biais d’une plateforme de vidéo conférence. Au même titre qu’un étudiant, on a des cours, des devoirs à rendre toutes les semaines, des intervenants de la petite enfance. A l’issue de cette formation, on doit constituer un dossier qui nous donne accès à la certification. » Elle l’obtient en juin 2013 et se lance dans l’aventure du baby-planning un an plus tard.

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[toggle title= »Quelles sont les qualités de la  baby-planner ? »]

    • Pour être une bonne baby-planner,  l’écoute active est primordiale. Sabrina assure qu’ « il faut bien  sûr écouter les personnes que l’on a en face de nous afin de satisfaire au mieux leur demande, mais aussi prendre en compte tout ce qu’elles ne disent pas avec des mots. C’est une qualité que l’on devrait retrouver chez tous les vendeurs. »
    • Il faut également être organisée, pour pouvoir tout gérer. « Je suis maman de trois enfants, je n’ai pas le choix que d’être organisée. Je suis aussi très perfectionniste dans ce que je fais », explique Sabrina.

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Assister les parents tout au long de la grossesse de la future maman sonne t-il comme une forme de dé-responsabilisation ? La baby-planner n’est pas là pour ça. « Certains parents peuvent penser qu’ils sont  capables d’organiser la préparation, la naissance. Mais après une première discussion, ils se rendent compte qu’il y a beaucoup de choses auxquelles il faut penser. Finalement, on représente un gain de temps et d’argent », conclut Sabrina Larose.

[toggle title= »Quel public ? »]

Chaque grossesse est différente, et apporte avec elle son lot de questions. Le baby-planning s’adresse à tous les futurs parents, même ceux qui ont déjà des enfants. Sabrina Larose ne s’attarde pas sur un type de clientèle en particulier. « Mon entreprise de baby-planning, elle est humaine », précise t-elle. « Une jeune fille de 20 ou 25 ans a autant besoin de conseils pour un premier enfant qu’une maman de 40 ans ». L’idée, c’est d’offrir un conseil personnalisé, adapté aux attentes de chacun.

Pour se faire connaître et démarcher de nouveaux clients, une baby-planner dispose de plusieurs moyens:

      • La communication / le journalisme. « Tout nouvel article de presse, toute communication autour de ce métier récent ne peut qu’être bénéfique pour mon entreprise », assure Sabrina Larose.
      • Editer des flyers, et se déplacer chez ses partenaires pour y déposer des dépliants et toute publicité relative à son entreprise.
      • Le bouche à oreille : c’est la dimension la plus importante. Les discussions entre parents ou avec les partenaires médicaux permettent de faire connaître les services de ce conseiller un peu particulier.

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[toggle title= »Combien ça coûte ? »]

L’échelle de tarifs est très large selon la formule demandée. Cela peut aller de la simple prestation horaire à 60 euros à l’accompagnement de A à Z pour maximum 3000 euros.
En réalité, tout se joue lors du premier entretien. La baby-planner détermine quel type d’accompagnement intéresse les clients en fonction de leurs besoins. Cette prestation n’est pas pour autant réservée aux personnes aisées: Sabrina Larose refuse de laisser quelqu’un de côté sous prétexte qu’il a de faibles revenus. « Je pars du principe que n’importe qui a besoin de conseils. L’argent ne contribue pas à tout. ». Le paiement peut être fractionné tous les mois.[/toggle]

[toggle title= »Plusieurs écoles ? »]

Pour Sabrina, oui. La pratique du baby-planning est liée au choix de l’entité de l’entreprise. « Certaines vont plutôt travailler sur tout ce qui est allaitement, d’autres sur le rapport maman/enfant, maman/papa. On a toutes la même formation, on est complémentaires mais on ne fait pas toutes la même chose. » Sabrina a choisi de se spécialiser dans le matériel de puériculture. Un domaine qu’elle connaît bien, puisqu’elle a travaillé pendant 7 ans chez Aubert.

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[toggle title= »Une profession féminine ? »]

« Pour l’instant en France, je ne connais que des femmes baby-planners, qui sont toutes mamans. Mais je pense que les hommes ont leur place dans ce métier, un peu comme les “sages-femmes” hommes », explique Sabrina. [/toggle]

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