Madonna revient en force avec MDNA, son 12eme album studio. La « Queen of pop » surprend par la variété de ses chansons. Une réussite.

MDNA

MDNA sort dans les bacs le lundi 26 mars.

Elle se savait attendue, presque en danger par rapport à Lady Gaga, mais elle est toujours là. Près de 30 ans après son premier succès, Everybody, Madonna remet son titre de « Queen of pop » en jeu. Pour son 12eme album, MDNA, qui sort officiellement le 26 mars, la chanteuse a une nouvelle fois fait appel à William Orbit (déjà présent sur les albums Ray of Light et Music), ainsi qu’au DJ français Martin Solveig. En guise de mise en bouche, Madonna a chanté Give Me All Your Luvin’ durant la mi-temps de la 46e finale du Super Bowl, le 5 février à Indianapolis. Un premier single plus promotionnel qu’autre chose puisque le son ne reflète pas l’album.

Pop, club et…ballades intimes

L’album MDNA compile des chansons pop brillantes avec des titres club, et même de subtiles ballades. Un mélange qui commence par Gang bang, dont les paroles sont signées par l’Anglais Mika. La star règle ses comptes avec ses ennemis par des paroles presque vulgaires, le tout dans un rythme techno entrainant. I’m Addicted est dans le même tempo, la violence en moins. Mais c’est surtout le titre I don’t give A, en featuring avec la rappeuse Nicki Minaj, qui fait la différence. Madonna met dans les cordes tout le monde et surtout son ex-mari, Guy Ritchie : « J’ai essayé d’être une fille bien, une bonne épouse », envoie-t-elle au réalisateur. Cette chanson se termine par un instrumental épique avec cordes et chœurs, assurément la meilleure chanson de l’opus. Le frenchy Martin Solveig amène également du sang-neuf à l’album. Le DJ a produit trois morceaux, notamment Turn up the radio, qui fleure bon comme un potentiel tube de l’été. Une chanson simple, énergique, qui donne envie de danser. Enfin, avec I’m a sinner, la Madonne joue la corde de la sensibilité en accordant parfaitement une mélodie 80’s et des paroles bien choisies.

De rares déceptions

Parfois, l’exceptionnel devient banal avec Madonna. C’est le cas de certains titres, comme Some girls, passe-partout et surtout nulle part. On reste également sur notre faim avec Masterpiece, sans éclat ou Love Spent, un ton en-dessous du reste de l’album. Et que dire de Girl Gone Wild, un titre produit par l’italien Benny Benassi, taillé pour les discothèques, mais qui fait pschitt à force de vouloir imiter David Guetta… Heureusement, Superstar et Falling Free, des chansons intimistes, terminent l’album en beauté. Pour résumer, MDNA est un très bon album, bien produit, dans lequel on retrouve son ADN. Madonna continue d’imposer sa patte au monde de la pop. Et comme le martèle Nicki Minaj, à la fin d’I don’t give A: « Il n’y a qu’une seule reine, c’est Madonna. »

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La polémique MDNA vite essoufflée

Deux mois avant la sortie de son 12eme album, un début de polémique a éclaté suite au dévoilement de son nom : MDNA. Évocateur, cet abréviation de Madonna ressemble également à la MDMA , un autre nom donné à l’ecstasy. Un double-sens qui n’a pas plu au Cannabis Skunk Sense Group, un groupe anglais d’aide à la personne, qui a jugé ce titre d’album comme « une décision vraiment peu judicieuse ». Sur les réseaux sociaux, certaines personnes ont commenté ce titre d’album, en espérant qu’il soit « aussi addictif que la MDMA ». Et avec des chansons comme I’m addicted, la dépendance à Madonna reste grande.