Le Tchad a claqué la porte jeudi de la Force africaine en Centrafrique (la Misca), dénonçant « une campagne gratuite et malveillante » contre ses soldats « tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA ». Cette annonce survient après la mort de 24 civils à Bangui le week-end dernier, tués par des soldats tchadiens, accusés de passivité voir même de connivences face aux exactions de la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka. Le gouvernement de N’Djemena réfute et annonce dans un communiqué que « les modalités pratiques de ce retrait seront arrêtées de commun accord entre le Tchad et l’Union africaine ». Le texte ajoute que le pays « assumera sans failles, sa mission de paix dans les zones relevant de sa responsabilité en RCA ». Le contingent Tchadien, comptant 850 soldats, est l’un des principaux fournisseurs de la Misca. La force française Sangaris réclame au contraire des renforts pour pacifier le pays.