Derby

Jammeuses, bloqueuses, jam, track… Ces mots ne vous disent rien ? Une petite leçon de roller derby s’impose. À Metz, on a rencontré le RDMC, le Roller Derby Metz Club, afin d’en savoir un petit peu plus.

Il est 17 h, un dimanche soir, lorsque l’on pousse la porte du gymnase André-Malraux. À l’intérieur, on retrouve un groupe de filles bien équipées : casques, protèges coude, poignet et genoux, et roller au bout des pieds. Les débutantes entrent en piste pendant que les plus confirmées partent faire un footing tout autour de la salle.

Au sol, des marquages dénotent des gymnases habituels. Ceux de basketball et de handball sont bien présents, mais un trait blanc et ovale est venu s’inviter. C’est le track : la piste sur laquelle ces filles casquées vont venir s’affronter.

Du contact mais pas de coups

Si vous avez déjà vu le film Bliss avec Ellen Page sorti en 2009, vous êtes peut-être déjà familiers avec l’univers du roller derby. Pourtant, sur le bord du track, on nous assure qu’il y a tout de même des différences. « À un moment du film, on voit une fille donner un gros coup de coude dans la tête d’une autre. Au roller derby c’est interdit, on utilise uniquement ses hanches et ses épaules lors des phases de contact », explique Manon Chevillotte, jammeuse au Roller Derby Metz Club.

Mais c’est quoi une jammeuse au juste ? C’est celle qui a l’étoile sur le casque, nous indique-t-on. Son rôle : faire le plus de tour possible. Dans une équipe de roller derby, il y a cinq joueuses dont une jammeuse, les quatre autres ce sont les bloqueuses. Elles sont chargées d’empêcher la jammeuse de l’équipe adverse d’effectuer ses tours. Il s’agit donc de mettre en oeuvre des stratégies collectives.

Quand les confirmées entrent en piste, elles effectuent de multiples échauffements sur les patins. Après s’être entraînées à entrer en contact en se poussant sur le côté, il est l’heure de faire quelques situations de match. Avant d’en arriver là, les filles ont dû maîtriser cinq compétences. « On apprend à freiner, à tomber, à patiner… il ne faut pas être un danger pour soi-même, ni pour les autres », ajoute Marion Chevillotte.

Remonter en nationale 1

Les jammeuses enfilent leurs bonnets avec étoiles et les bloqueuses prennent place. Au coup de sifflet, une joyeuse cacophonie envahit le gymnase. Les filles échangent pour mettre au point leurs stratégies. Après chaque manche, les joueuses forment un rond pour débriefer ce qui vient de se passer sur le track. Les bonnets étoilés passent de casque en casque pendant que la quinzaine de patineuse s’essaye aux différentes techniques. Il s’agit en effet de les mettre au point avant les prochaines échéances de l’équipe. « Fin janvier, nous sommes allées à Dijon pour la seconde finale Grand-Est », annonce Marion Chevillotte. Le RDMC a affronté les équipes de Bensançon et de Dijon, et s’est imposé lors des deux matchs. Le leader de la nationale 2 Grand-Est chercher à regagner sa place en nationale 1.

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Laura Bannier et Amélie Pérardot