Alors que les Français ont le sentiment de voir leur pouvoir d’achat se réduire au fil des années, l’Institut des politiques publiques démontre pourtant qu’il a augmenté pour la majorité d’entre eux. Cependant, les 5 % les plus pauvres de la population ont vu le leur diminuer depuis 2017.

À l’aube des élections présidentielles françaises en avril 2022, le pouvoir d’achat est l’une des thématiques récurrentes de la campagne électorale en cours. Sur toutes les bouches depuis la récente augmentation des prix du gaz et du carburant, il s’agit d’un enjeu central de la présidence d’Emmanuel Macron, déjà marquée par la crise des Gilets Jaunes.

Selon une étude d’Elabe publiée le 20 octobre pour BFMTV, plus de la moitié des Français (57%) ont le sentiment d’avoir perdu en pouvoir d’achat depuis 2017. Pourtant, l’étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiée mardi 16 novembre, semble indiquer l’inverse. Cette dernière, qui évalue « les impacts budgétaires et redistributifs des mesures socio-fiscales » entre 2017 et 2022, indique que le pouvoir d’achat des Français aurait augmenté durant le mandat d’Emmanuel Macron, non sans quelques inégalités.

D’après l’IPP, c’est le centième centile des ménages correspondant au 1 % des Français les plus riches qui a connu la plus forte augmentation de niveau de vie, avec un gain moyen de 2,8 %. En seconde place se trouvent les ménages situés entre les 6e et 7e centiles et ceux entre les 11e et 16e centile de niveau de vie, avec une augmentation d’environ 2 %. Cependant, cette augmentation ne concerne pas toute la population : « Nos résultats suggèrent des hausses de niveau de vie pour l’ensemble des centièmes, à l’exception des 5 % des individus les plus modestes » déclare l’IPP.

Chaque centième représente 1% des individus, classés selon leur niveau de vie avant réformes. Les barres représentent pour les individus de chaque centième la variation moyenne de leur niveau de vie du fait des mesures socio-fiscales pour 2022 (graphique de l’IPP).