Le « Dry January » touche à sa fin. Chaque année, des millions de personnes se fixe le défi de ce mois sans alcool. Est-il respecté ? Est-il bon pour la santé ? A t-il un impact sur les finances des bars ? Voici les réponses à vos questions.

Le « Dry January », c’est quoi ?

Le concept est simple, il s’agit simplement de ne pas boire d’alcool pendant toute la durée du mois de janvier. Ce principe provient du Royaume-Unis. En 2012, la jeune anglaise Emilie Robinson rejoint une organisation, Alcohol change UK et décide de lancer l’idée d’une campagne de communication dans tout le pays autour de l’arrêt de l’alcool.

Un défi pas toujours respecté

Un an plus tard, le défi est relevé par des millions de consommateurs. « J’ai consommé très peu d’alcool en janvier, mais aujourd’hui, je retrouve un ami, je me permets un écart », confie Salvator, 65 ans, qui n’a respecté le défi qu’à moitié. Il poursuit avec un large sourire : « on est presque en février ! ». Fêter une occasion ou résister à un verre entre amis, la tentation est mise à rude épreuve. Alors que pour certains le Dry January est une bonne initiative, d’autres sont moins friand de l’idée, c’est le cas de Simon, 27 ans qui affirme « je pense que si quelqu’un a vraiment un problème avec l’alcool, ce n’est pas un défi comme ça qui va l’aider » ou encore Herbert qui ajoute d’un ton enjoué « je trouve tous ces mois ridicules, que ce soit le mois sans tabac ou sans alcool, en réalité, cela reste une décision personnelle, tout dépend de la volonté personnelle de chacun ». Entre challenge à relever pour drainer son corps ou défi illusoire, le débat reste ouvert chez les consommateurs.

Moins de ventes d’alcool, moins d’argent ?

Qui dit mois sans alcool, dit baisse de fréquentation dans les bars. Après les fêtes, l’occasion de sortir se fait plus rare. Alors que le porte-monnaie des clients reste bien au chaud, celui des bars s’allège légèrement. Elise, barmaid depuis dix ans au Trois fils, place Saint-Louis affirme que « le mois de janvier, est toujours un mois où on a moins de fréquentation. On remarque que les gens vont un petit peu moins boire d’alcool. Forcément, le chiffre d’affaire baisse par rapport aux fréquentations ! ». Pour palier au manque d’alcool, une solution est possible. Elise explique que les cocktails sans alcool sont un franc succès, « les clients tentent de nouvelles choses, des boissons qu’ils n’ont pas l’habitude de boire, avec des goût originaux ».

Mais cette différence sur le chiffre d’affaire ne se fait pas ressentir dans tous les bars, chez Corner Coffee, Adam Dien annonce « on a toujours les mêmes clients qui viennent, qui sont habituer à prendre une bière ou un verre de vin, il n’y a pas vraiment de changement ».

Un corps et un esprit plus sain

Stopper sa consommation d’alcool pendant un mois a-t-il un réel impact sur la santé ? Aurélia Bardot, diététicienne, pour le pôle santé étudiante au sein de l’Université de Lorraine réponds à ses interrogations : « L’alcool est une toxine pour l’organisme, elle n’améliore pas la qualité de la peau. Quant au sommeil, on peut avoir l’impression d’arriver à mieux s’endormir en consommant de l’alcool mais en réalité, cela altère sa qualité car le sommeil devient moins profond et donc forcément on se réveille moins en forme ».

A quelques jours de la Saint Valentin et de la Chandeleur, les consommateurs, ne manqueront pas l’occasion de trinquer, ce qui a de quoi réjouir les bars de la ville de Metz.

Elise Blanchard