Pour la 31ème édition des journées européennes du patrimoine, Dominique Gros – maire socialiste de Metz – a ouvert au public, l’instant d’un après-midi, les portes de son bureau.

Photo interactive du bureau du maire de Metz (cliquer sur les éléments). 

Institution de la vie politique messine, le cabinet du maire est un endroit que l’on ne peut pas fréquemment visiter. Ainsi pour les journées européennes du patrimoine, pas moins de 200 curieux se sont empressés de répondre à l’invitation annuelle de l’occupant des lieux, Dominique Gros.

Livre "La place d'Armes de Metz"
Exemplaire du livre « La place d’Armes de Metz » de Aurélien Davrius

L’occasion pour l’élu messin, durant deux heures, de se mettre dans la peau d’un historien. Sous les regards et oreilles attentives de ces hôtes éphémères, Dominique Gros établit fièrement la chronique de l’hôtel de ville, de la place d’Armes et des environs. « Je suis passionné depuis longtemps par l’histoire de Metz » explique-t-il. Sa riche bibliothèque peut en témoigner. Parmi la pile de livres, La place d’Armes de Metz d’Aurélien Davrius sort du lot. À maintes reprises, il y puise des anecdotes pour enrichir ses propos. Loin des discours fastidieux, l’audience semble conquise. « J’ai trouvé cette visite très intéressante car j’ai appris beaucoup de choses sur l’histoire de ce bâtiment et de cette place » raconte Stéphane, un ancien messin qui souhaitait revenir visiter cet endroit où il s’était marié.

Un cadre de travail idéal

Mais au-delà de l’apport historique, la visite est surtout une opportunité pour les habitants mais aussi pour les nouveaux arrivants et les touristes de s’immerger dans l’espace de travail d’un élu local, et qui plus est, du maire de Metz. Au premier coup d’œil, ce qui intrigue est l’atmosphère imprégnant le bureau. Si le charme d’antan a été conservé dans l’enceinte de l’hôtel de ville, ce n’est pas le cas de l’intérieur du cabinet de Dominique Gros. Il y a 12 ans, il a été modernisé par son prédécesseur, Jean-Marie Rausch, maire de Metz de 1971 à 2008. Du parquet en bois, du mobilier récent et des murs d’un blanc immaculé ornés de tableaux contemporains parsèment la pièce. Pas d’inquiétude, les boiseries d’origines ont été conservées « de façon que l’on puisse y revenir un jour » rassure l’élu messin.

Le regard s’attarde alors sur l’agencement du bureau. Nous sommes bien loin du côté « bling-bling » que l’on pourrait s’imaginer des offices appartenant aux hommes de pouvoir. « C’est un bureau très sobre et très agréable » remarque un couple de Maizières-lès-Metz. Si ce n’est une télévision écran-plat adossé au mur et des fauteuils en cuir, le cabinet de Dominique Gros résonne comme une charmante pièce de vie. L’aménagement épuré du mobilier et les trois grandes ouvertures donnant une vue imprenable sur la place d’Armes et sur la majestueuse cathédrale Saint-Étienne font de ce lieu un endroit où l’on travaillerait bien volontiers.

Une curiosité assouvie

Les visiteurs écoutent avec attention le maire.
Les visiteurs écoutent avec attention le maire.

 Et Dominique Gros ne s’en prive pas. Ici, il passe une très grande partie de ses journées. À tel point qu’il considère cette pièce comme sa « deuxième maison » sourit-il. Mais attention, « je ne dis pas mon bureau, car c’est le bureau du maire de Metz » précise-t-il en amont de la visite. Au moment de se dire au revoir, les réactions semblent unanimes au vue des sourires qui s’esquissent sur les visages des curieux venus en nombre. Certains restent échanger avec l’élu tandis que d’autres osent prendre des « selfies » en sa compagnie.

En somme, une initiative à renouveler. Mais avec peut-être quelques rectifications à apporter au déroulement de la visite. Certains regrettent le manque de commentaires sur le travail du maire au sein du bureau. « Un peu de déception car cela était un peu trop basé sur l’histoire de la place, de la ville » explique Bernard de Montigny-lès-Metz.