Rémi Ochlik avait marqué le monde de la photographie avant sa mort tragique le 22 février 2012, à l’âge de 28 ans. Il a remporté cinq prix, dont deux à titre posthume.

À seulement 20 ans, le photographe est une première fois récompensé. Il remporte le Prix Jeune reporter François-Chalais pour son travail sur le coup d’Etat en Haïti en février 2004 . Événement couvert pour son dossier de fin d’études à l’école Icart Photo.

Après avoir créé sa propre agence (IP3 Press) un an plus tard, Rémi part couvrir plusieurs conflits à travers le monde, notamment au Congo et en Haïti. En 2011, il est nommé dans la catégorie jeune reporter du festival Scoop Grand Lille pour l’ensemble de ses clichés pris durant le printemps arabe en Tunisie, Egypte et Libye. Le jury décide finalement de le faire concourir dans la catégorie reine: le grand Prix Jean-Louis-Calderon que Rémi remporte. Jean-Louis Calderon, décédé lui aussi durant un reportage en Roumanie en 1989. “Rémi avait un oeil particulier, et son travail avait un intérêt esthétique et journalistique, se souvient Patrick Weiss, ancien photographe et membre du jury. Il cherchait le bon angle pour faire une photo, et il n’hésitait pas à se rapprocher au plus près de l’action”. Alain Lebouc directeur du festival Scoop se rappelle avec émotion la remise du trophée : “C’était formidable de voir ce jeune garçon aussi dynamique, arriver en tee-shirt sur scène pour récupérer son prix.”

La notoriété de Rémi Ochlik dépasse même les frontières : en février 2012, il est lauréat du World Press Photo, le concours de photographie le plus réputé au monde, équivalent du prix Pulitzer en photographie dans la catégorie “General News” pour ses clichés sur la Libye.

Quelques semaines après avoir perdu la vie en Syrie, l’Agence pour la promotion de la photographie professionnelle en France lui décerne deux prix à titre posthume: « reportage de l’année » et « photographe de l’année » grâce à son travail réalisé pendant le printemps arabe. Le festival Visa pour l’image de la ville de Perpignan lui rend un grand hommage lors de sa dernière édition en octobre 2012 : en plus d’une exposition, le Prix de la ville de Perpignan est rebaptisé Prix Rémi Ochlik.