Grand jour pour Anne Hidalgo. Après sa victoire au second tour des municipales, elle a été élue maire de Paris ce samedi matin lors du conseil municipal. 

La socialiste, qui l’a emporté dimanche avec 53% des voix, a été sacrée lors du premier Conseil de Paris. Anne Hidalgo prendra place dans le fauteuil occupé pendant treize ans par Bertrand Delanoë. Pour celle qui fut sa première adjointe, c’est un réel honneur de lui succéder. En janvier dernier, elle confiait lors de ses vœux aux Parisiens « Il y’a une très belle histoire entre nous ». La séance a débuté par son élection par les conseillers de la ville. Anne Hidalgo rejoindra ensuite le maire sortant pour une passation de pouvoir informelle à huis clos afin de faire élire ses adjoints.

Quelques noms sont déjà connus : son porte-parole pendant la campagne Bruno Julliard (ancien adjoint de Bertrand Delanoë à la Culture et ancien dirigeant de l’UNEF) devrait être désigné premier adjoint. Pour le poste de vice premier ajdoint, deux personnes sont en lice : Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel. Le chef de file du PCF Ian Brossat et celui d’EELV Christophe Najdovski, ainsi que Julien Bargeton, ex adjoint du maire sortant, seront aux côtés de la première maire de Paris pour s’occuper respectivement du Logement, des Transports et des Finances. Le second directeur de campagne de la maire socialiste, Jean-Louis Missika, se verrait attribuer une délégation élargie incluant développement économique et innovation.

Seule candidate à la mairie de la capitale, la socialiste a été élue avec 91 voix sur 163 en faisant le plein de voix à gauche (PS-Verts-PCF). Chaque président de groupe a ensuite été amené à prendre la parole. La première, son ex-rivale Nathalie Kosciusko-Morizet (qui sera élue mercredi à la tête du groupe UMP) y a prononcé un discours offensif contre la nouvelle maire.

Complètement dans l’esprit d’une campagne dure menée par l’UMP :

Campagne de Nicolas Miguet

L’opposante conteste sa légitimité, car selon elle, Anne Hidalgo serait « minoritaire en voix », arguant que l’élection ne représenterait pas « la stricte expression du vote des Parisiens ». La réponse de la gauche ne s’est pas fait attendre. Rémi Féraud, président du groupe PS, a mis en avant la « majorité nette en voix et sièges » donnée aux listes de la gauche unie. Même sur Twitter, l’équipe d’Hidalgo n’a pas manqué de critiquer le discours de NKM.