Le Premier Ministre britannique David Cameron veut organiser un référendum au plus tard en 2017, pour laisser ses concitoyens décider s’ils quittent ou restent dans l’Union européenne.

Photo : Edvard Kožušník

Prévu le 18 janvier et reporté à ce matin, le discours de David Cameron sur l’Europe a été l’occasion de poser clairement la question d’une Grande-Bretagne en retrait ou complètement retirée de l’Union européenne. A Bloomberg, le Premier Ministre a insisté sur la nécessité de réformer les institutions européennes, et de renégocier les rapports avec la Grand-Bretagne. Une étape indispensable pour la réussite de l’Union européenne. Dans les jumelles de David Cameron, une relation « centrée sur le marché unique », qui implique le retour de certaines prérogatives sous la coupe britannique. Quelle que soit la réaction de Bruxelles, c’est aux Britanniques que doit appartenir la décision du maintien ou de la sortie : une question qui leur sera posée directement dans les cinq ans à venir.
Dans son discours, le Premier Ministre semble donc poser un ultimatum aux 27 : « Si nous ne répondons pas aux défis,  le danger est que l’Europe échoue et que les Britanniques dérivent vers la sortie. » Avec sa proposition de référendum, David Cameron prend également un risque diplomatique : nombreux sont ceux qui lui ont conseillé de ne pas marginaliser son pays, parmi lesquels ses partenaires européens mais aussi le président des Etats-Unis Barack Obama et la City.
Reste une condition à la tenue du vote : la victoire du Parti conservateur aux élections de 2015. Le référendum constitue donc une promesse de campagne.