Jusqu’à vendredi, l’ambiance sera lourde à la cour d’assises du Nord à Douai (Nord). Aujourd’hui s’y est ouvert le procès contre le meurtrier et violeur présumé d’Angélique Six, 12 ans, tuée en avril 2018 à Wambrechies, dans la périphérie de Lille. L’accusé de 48 ans, David Ramault, est un ancien voisin de la famille d’Angélique. Il a avoué le meurtre de la fillette dès son arrestation quelques jours après les faits. Il a ajouté ce matin « avoir ressenti une excitation soudaine » lorsqu’il l’a vu jouer dans un parc.

« Je suis un monstre »

Récidiviste, déjà condamné pour des faits de viols et de vols en 1994 et 1996, l’agresseur présumé a déclaré face à son père ce matin : « Je suis un monstre« . L’émotion est forte dans la salle : dès le début du procès, le père d’Angélique a fait un malaise, avant de revenir dans la salle aux côtés de son épouse, qui tient le portrait de leur fille sur les genoux.

Les proches de David Ramault défilent à la barre, dont son père et sa belle-soeur. Cette dernière décrit notamment l’accusé comme quelqu’un de « discret, gentil« , ajoutant ne pas arriver à « faire le deuil de la personne qu’elle a connue« . Le père, lui, n’a rien de bien à dire sur son fils : « Il a fait tout le mal du monde« .

Une famille prête à tout entendre

Interrogée durant la suspension d’audience, l’avocate de la famille d’Angélique, Me Audrey Jankeliewiecz assure que la famille est prête à tout entendre : « Ils ont la force que tout soit entendu par tous« . L’avocat de David Ramault, Me Eric Demey a quant à lui déclaré aux journalistes que son client « attend d’être puni« . Quand il a été entendu par les enquêteurs sur ses projets d’avenirs, l’accusé, qui encourt la perpétuité, avait prédit « qu’il ne sortirait jamais de l’univers carcéral« .