La Fête de la Science s’est déroulée à Metz le samedi 15 octobre. La science pour certains, ce sont des chiffres et des calculs incompréhensibles. Mais lors de cette fête, les savants ont pour but de rendre la science accessible à tous.

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« Si tu bouges ta paille en soufflant, tu peux faire un dessin dans le sable », explique doucement cette institutrice à la retraite. A l’école maternelle Jean Moulin du quartier de la Patrotte à Metz, des dizaines d’enfants tournent autour d’installations ludiques basées sur les thèmes de l’air, de l’eau et de l’énergie. La Fête de la Science est une occasion pour les petits de découvrir et de comprendre le fonctionnement des éléments naturels.

Écluses, kaléidoscopes, roues à eau, pailles pour retenir avec son souffle des petits objets… Les anciennes institutrices de l’Association générale des enseignants des écoles maternelles ont installé des petites chaises multicolores pour l’occasion. Les enfants de deux à trois ans doivent comprendre comment ils ont réussi les jeux après avoir utilisé les installations, sous l’œil bienveillant de leur maman.

Les petits découvrent la science



Pour les plus grands de quatre à six ans, la démarche de vulgarisation scientifique est plus complète. Les animatrices demandent aux enfants ce qui va se passer avant qu’ils ne réalisent l’action. « Ça fait des bulles avec le savon », explique une petite fille. Ensuite, les petits doivent expliquer ce qui est arrivé, avant d’illustrer la démonstration par un dessin. Cette approche pédagogique ravit les parents qui trouvent l’initiation « ludique et accessible pour les plus jeunes ».

En milieu de matinée, une dizaine de nouveaux enfants arrivent pour remplir les trois salles de jeux. Mais ça ne fait pas peur aux deux institutrices à la retraite. « Ils sont accompagnés par leurs parents et il y a des explications pour chaque installation si on ne peut pas être partout ! », déclare, souriante, Françoise Huser, ancienne conseillère pédagogique. La seconde animatrice se sent elle aussi comme un poisson dans l’eau. « On a préparé cette journée bénévolement, car même si on est à la retraite, c’est toujours du bonheur pour nous ces petits ! ». D’ailleurs, début d’année 2012, l’association prévoit de nouvelles activités scientifiques dans les classes.

A Supélec, la Fête de la Science fait pschitt

Changement de décor à l’école supérieure d’ingénieurs Supélec de Metz. Couloirs austères et vides. Lendemain du grand gala des écoles Supélec, matin de la Coupe du monde de rugby France – Pays de Galles et beau temps. Les ingrédients n’étaient pas réunis pour le succès de la Fête de la Science à l’école d’ingénieurs…

Dans chaque salle, des étudiants en première année présentent posters et publications préparés par des professeurs absents. Annie Le Vey, coordinatrice de la journée annonce : « il y a un professeur qui va présenter la Smartroom ». Jean-Louis n’est pas un professeur spécialisé, mais enseigne à la fois l’informatique, la communication numérique et l’électronique.

Il présente trois programmes de sons avec des mots simplistes. C’est que « depuis le temps, on comprend qui vient. On sait comment leur parler », déclare le professeur, insistant sur le fait qu’il est venu bénévolement sur un jour de congé. De plus, les power point et démonstrations ne sont pas créées pour la Fête de la Science. « Ce sont des recyclages d’années en années », admet Jean-Louis. L’enseignant-chercheur est sur le point de partir. Car personne ne viendra plus. Et la France va en finale.