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Avec une participation d’à peine 37% au premier tour, les listes PS, UMP et FN encore en lice espèrent séduire dimanche prochain des électeurs qui ont boudé le premier scrutin.

La Lorraine est la deuxième région de France à s’être le plus abstenue de voter pour le premier tour des élections régionales le 14 mars dernier, avec à peine 37,16% de participation, soit 10% de moins qu’en 2004. Les listes PS, UMP et FN en lice pour le second tour espèrent bien puiser dans ce réservoir de nouveaux électeurs.

« C’est un ras-le-bol de la classe politique qui s’est exprimé dimanche dernier, confirme Paola Zanetti, numéro 2 sur la liste PS en Moselle. Après analyse des résultats, on trouve le plus fort taux d’abstention chez les jeunes. » La coalition socialiste a battu le pavé cette semaine en retournant dans les quartiers pour essayer de remobiliser les jeunes en expliquant les compétences fondamentales de la région.

Les troupes du FN sont également reparties en campagne, tracts à la main, dès lundi matin. Pour le mouvement d’extrême droite lorrain, le désaveu du premier tour trouve ses racines dans un vote national. « C’est un vote sanction contre le gouvernement », explique Nathalie Pigeot, numéro 2 de la liste FN. La candidate compte également sur le repli des électeurs MNR vers sa liste malgré les consignes appelant à ne pas voter pour Thierry Gourlot. « Sur les 3% du MNR au premier tour, nous espérons en récupérer au moins 2%. Mais nous voulons aussi rassembler les déçus de tous les bords. »

Malgré l’avance considérable du PS au premier tour, l’UMP reste combattif et entend mobiliser au maximum pour le second tour. Pour la tête de liste Moselle Anne Grommerch, l’enjeu est de prendre le contrepied du vote sanction national. « Nous rappelons aux gens l’importance de la région et de ses compétences. Nous essayons de les convaincre de voter pour un projet régional plutôt que de s’abstenir à cause d’un enjeu national. »

Anne Grommerch ne souhaite pas faire de pronostic avant dimanche soir. La mobilisation seule peut éventuellement changer la donne au second tour. Pour le FN comme pour le PS, on espère obtenir davantage de sièges qu’en 2004.