Nancy, Metz… le temps d’une soirée, la rivalité a été mise de côté au profit de la musique. Questions-réponses avec « Hoboken Division » et « Tequilasavate y su hijo bastardo », deux groupes de rock qui se produisaient jeudi 23 novembre à l’Autre Canal. La soirée, baptisée « Front de l’Est », mettait à l’honneur les groupes locaux.

Présentez-vous en quelques mots

Tequilasavate : Bonjour ! On est un groupe de rock, blues, punk, garage, voodoo, mexicain… Enfin voilà, on peut se définir de plein de façons différentes.

Hoboken Division : Alors : on est Hoboken Division et on fait du delta blues garage… un peu psyché !

Le Front de l’Est ça représente quoi pour vous ?

Tequilasavate : A la base ce qui est cool c’est la fraternité, le fait de pouvoir partager la scène avec des groupes avec lesquels on est amis, qu’on connaît et avec qui on joue depuis plusieurs années maintenant. Pour une fois c’est un peu comme une eclipse, on a tous sorti notre album la même année, donc on s’est dit que ça serait vraiment cool de jouer ensemble. Donc pour moi ça représente… l’amour ? C’est déjà bien non ?

Le dénominateur commun c’est que tous ces disques sortent via le label des Disques de la Face Cachée, qui est le disquaire messin qui permet à beaucoup de groupes du coin de sortir leurs albums, en les soutenant financièrement dans la distribution notamment.

Hoboken Division : Pour marquer le coup, c’était intéressant de faire une soirée avec tous les groupes dans les salles du coin. C’est aussi une façon de montrer qu’avec le local, on peut ramener du monde.

On est super contents d’y participer, la Face Cachée sort des disques depuis des années. Ils aident énormément la scène locale. C’est chouette de pouvoir montrer le fruit de ce travail dans des grandes salles. C’est l’un des seuls disquaires en Lorraine d’ailleurs.

C’est aussi pour montrer que y a pas que Paris qui compte, il y a aussi la province, et l’Est !

Hoboken Division. Photo Noémie Koppe

Salles de Lorraine ou du reste de la France ?

Hoboken Division : Malheureusement j’ai envie de dire les salles dans le reste de la France parce qu’en Lorraine ça devient vraiment dur d’avoir des petites salles, que l’on aime beaucoup. C’est dans ces salles que l’on découvre les jeunes groupes.

Cela dit, partout c’est bien. Ce soir on est à l’Autre Canal et c’est super de pouvoir partager une scène avec des copains.

Tequilasavate : Question difficile… c’est comme choisir entre ses deux enfants (rires). Peu importe l’endroit où on joue, c’est toujours plus intéressant d’aller jouer loin, ça donne l’impression d’être un cow-boy !

Y a des scènes très bien partout, mais on a quelques endroits favoris parce qu’on sait qu’on y est très bien reçus. A l’extérieur on sait tout de suite si ce qu’on fait plaît ou pas, les gens ne nous connaissent pas donc ne viennent pas nous dire que c’était super alors qu’il n’en pensent pas un mot ! C’est une sorte de challenge d’aller jouer à l’extérieur.

Plutôt Metz ou Nancy ?

Tequilasavate : Nancy ! Le seul point noir, c’est que notre disquaire est à Metz. On milite pour qu’ils ouvrent une succursale à Nancy rapidement. Après on est pas dans la « gueguerre » Metz-Nancy, on aime pas le foot déjà, puis Metz est une très belle ville, avec une expansion culturelle très intéressante.

Hoboken Division : Ça va être compliqué… Moi je suis de Metz et je vis à Nancy. Thibault (ndlr : batteur du groupe), c’est l’inverse ! (rires)

Pour moi la petite « gueguerre » Nancy-Metz est folklorique. C’est assez drôle et c’est la tradition. Au final, je trouve ça super bien qu’on ait deux villes de cette taille dans la région, aussi proches. L’union fait la force ! Mais on préfère le FC Metz (rires).

Si je vous dit Hoboken Division… (à Tequilasavate)

Tequilasavate : Bah… copains ! Un des très bons groupes de Nancy, de ceux qui se bougent le plus, qui travaillent vraiment et font beaucoup de concerts. Des gens adorables. On se tire pas du tout dans les pattes, on est toujours là en train de se motiver les uns et les autres.

Si je vous dit Tequilasavate… (à Hoboken Division)

Hoboken Division : Un sacré bordel (rires). C’est des potes quoi. On les suit depuis le début. Ils évoluent tout le temps et le dernier disque est vraiment super. Ça serait super cool de collaborer avec eux, quand l’occasion se présentera.

Des anecdotes à raconter ?

Hoboken Division : Pendant une tournée en Italie, on a joué sur la plus petite scène du monde. Elle devait faire un mètre carré. On n’avait pas la place pour la basse. Seulement les guitares, le chant, et une batterie minimaliste, et ça s’est très bien passé, mais on a eu super peur au début. Le public devait être à 50 centimètres de Marie (ndlr : la chanteuse du groupe).

Tequilasavate : Au Cabaret Vert justement, on s’est fait tatouer un burrito. Parmi les services offerts par le Cabaret Vert, il y avait des tatoueurs à la disposition des artistes. C’est une erreur, à ne pas commettre !  (rires)

Retrouvez ici le résumé de la soirée. 

Valentin LANGARD