Chaque année depuis cinq ans, l’association Night For Life, fondée par six jeunes Lorrains, organise un festival dont les profits sont reversés à la Ligue contre le cancer. Cette année encore, la soirée a été un succès. Rencontre avec Matthieu Gauthier, son président.

Comment est née l’association « Night for life » ?

L’association s’est formée il y a six ans avec cinq amis d’enfance. Nous avions tous été touchés par des décès du cancer dans la même année. J’avais perdu mes deux grands-pères, deux d’entre nous avaient perdus leur père. Nous voulions organiser notre premier événement, contre le cancer. Une nuit pour la vie, c’est le sens de notre action, que nous avons traduit en anglais pour obtenir « Night for life ».

Aujourd’hui, des artistes de renom se mobilisent sur la scène des Arènes, comment-êtes vous arrivé à ce résultat?

Nous sommes partis d’une page blanche. Nous avons participé à plusieurs concours de jeunes entrepreneurs et nous avons remportés deux prix pour nos projets. C’est là que tout a commencé. Aussi je travaillais en radio, j’ai pu m’appuyer sur mes relations et mon réseau pour inviter les artistes.

Vous avez choisi de sensibiliser les jeunes, pourquoi cette cible en particulier ?

Tout simplement parce que cela concernait notre tranche d’âge, ce sont ces personnes que nous voulions sensibiliser. Nos amis, nos relations. Ce sont vers eux que nous nous sommes tournés en premier. De plus, peu événements existent pour sensibiliser les jeunes à la lutte contre le cancer.

Depuis que NRJ est partenaire de votre festival, ce dernier a pris de l’ampleur. Qu’est-ce qui a motivé votre choix de réaliser un partenariat avec eux ?

C’est la première radio de France, un partenaire de poids et une belle promotion pour les artistes. Ça leur permet de venir gratuitement. Nous avions commencé avec Goom Radio la première année, puis NRJ s’est rapproché de nous et nous a proposé de s’associer à notre projet.

Comment se passe votre collaboration ?

C’est un partenaire média avant tout. Nous sommes producteurs à 100%. Nous restons maîtres de tout. Chaque année, nous décidons du développement de l’événement.

En cinq ans, quelles évolutions avez-vous observées ?

Nous étions 20 bénévoles et nous sommes aujourd’hui 160. Il y a depuis l’année passée deux soirées de concerts et un village sur le parvis des Arènes avec des animations toute la journée. Les premiers festivals rassemblaient 2000 personnes. Cette année, les Arènes de Metz affichaient complet, avec plus de 5 500 personnes.

Quel bilan faites-vous de cette cinquième édition ?

Nous sommes très satisfaits. C’était un beau week-end de musique. Nous avons fait des investissements importants cette année mais pour le moment, nous n’avons pas encore établi de bilan comptable. Mais globalement, c’est une réussite.

Comment envisagez-vous l’avenir de l’association, quels sont les projets à venir ?

Nous n’avons pas encore discuté de la prochaine édition. Nous devons nous réunir prochainement. Toutes les décisions doivent être prises à six. Une chose est sûre, le festival restera à Metz.

LE CONCERT DU 11 OCTOBRE EN IMAGES


Photos: Yannis Bouaraba

LE TRAVAIL DES BENEVOLES