Depuis le 6 juin 2013, deux équipes de trois médiateurs circulent dans le centre-ville messin afin d’éviter les nuisances sonores, les débordements, l’ivresse sur la voie publique et les agressions. Danielle Heber-Suffrin, adjointe au maire chargée de la tranquillité publique à Metz, a accepté de répondre à nos questions sur ses nouveaux acteurs nocturnes qui arpentent la capitale mosellane.

Danielle Heber-Suffrin, adjointe au maire depuis 2008, affiliée à la tranquillité publique / Crédits photo : Lison Lagroy

Metz, l’endormie ? Ce n’est plus l’image qu’en ont ses habitants. Tournée des bars, boîtes de nuit, sorties de restaurant… la ville est de plus en plus animée en soirée. Ce mouvement perpétuel entraîne un besoin d’encadrement pour que les mosellans se sentent en sécurité à n’importe quelle heure de la nuit. C’est la mission des six médiateurs formés spécialement pour dialoguer avec les citoyens et éviter toute dérive.

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 Qui sont-ils ?

Au départ, plus d’une centaine de dossiers pour seulement six postes. Les candidats sélectionnés n’avaient pas forcément d’expérience dans le social avant de se lancer dans ce projet. Ils ont suivi une formation auprès d’un organisme spécialisé dans la médiation qui les a accompagnés jusqu’à leurs premiers pas sur le terrain. Leur rôle n’est pas à confondre avec celui des policiers : sans armes, « ils n’ont d’autorité que leur parole » précise l’adjointe. Les médiateurs, qui travaillent en complémentarité avec la police, sont présents uniquement dans le centre-ville le mercredi, jeudi, vendredi et samedi soir de 18h à 2h du matin.

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Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ces travailleurs sociaux ne sont pas uniquement des hommes. Pour mener à bien leur mission, ils doivent faire preuve d’empathie et de calme. Danielle Heber-Suffrin souligne d’ailleurs la grande capacité des femmes à s’ouvrir aux autres.

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Un premier bilan

Malgré l’aspect expérimental de la médiation de nuit, un bilan a été dressé en août 2013. Parmi les plaintes recueillies, les plus courantes sont les nuisances sonores qui représentent plus de 40%. Loin derrière, ce sont la présence des marginaux (18%) et les incivilités diverses. Le dialogue a fonctionné : d’après leurs rapports, les médiateurs ont eu plus de 800 échanges durables.

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[toggle title= »« La nuit, on a une autre vision des choses » »]

Cédric, médiateur depuis le début de l’expérience, raconte :

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