Balthazar

Pour son premier concert de l’année, Balthazar s’est produit, mardi 21 janvier, sur la scène strasbourgeoise de la Laiterie. Le groupe belge aux quatre albums a enflammé la scène pendant plus d’une heure trente de concert.

20h, la pétillante rappeuse Blu Samu est prête à chauffer la salle de la Laiterie. Entre hip-hop et soul, la jeune belge dévoile ses créations. Très vite, l’artiste crée du lien avec le public et échange avec ce dernier entre ses morceaux. Blu Samu s’empare de la scène avant de la laisser au groupe de la soirée.

21h, la salle strasbourgeoise s’assombrit et la scène, ornée de deux éventails géants, s’illumine. L’ambiance est feutrée, douce. La Laiterie donne un côté intimiste au concert. Quelques notes de musique aux allures western résonnent et les cinq membres du groupe arrivent sur scène. Michiel Balcaen s’installe à la batterie, Simon Casier à la basse, Tijs Delbeke au clavier, Maarten Devoldere et Jinte Deprez à la guitare et au chant. Tous sont prêts, et tel un gong qui sonne le début de la soirée, les premières notes de Do Not Claim Them Anymore. Une ode délicieuse à leur album Rats sorti en 2012. 

Une richesse musicale envoûtante

Les premiers corps dansent aux rythmes des riffs et des beats, dans cette salle qui affiche complet. Pour ce premier concert de l’année, Balthazar a réuni un public hétéroclite : jeunes et moins jeunes sont venus apprécier les sonorités groovy et rock de ces Belges. Sur scène, les membres du groupe enchaînent les morceaux et alternent magistralement entre différents instruments. Du trombone dans le morceau entraînant Grapefruit, au saxophone dans Entertainment, en passant par le violon dans Roller Coaster, Balthazar dévoile une richesse musicale indiscutable. Tout au long de la soirée, les membres du groupe montreront leurs talents. Et ils sont nombreux ! Terminé le temps où les groupes sont composés d’un chanteur et de ses musiciens. En ce 21 janvier, les Belges de la région de Courtrai, font le show un à un, pour le plaisir du public.

Au milieu du rythme effréné, Balthazar fait une pause en enchaînant des morceaux plus calmes avec Phone Number ou bien The Oldest of Sisters. Le temps pour la salle d’apprécier le moment et déguster les sonorités du groupe avant que le concert touche à sa fin.

Puis les percussions vont et viennent, la cadence s’accélère à nouveau, parfois un peu trop. La salle vibre de plus en plus. Entre danse, chant et cris, le public bouge au son des morceaux. L’ambiance est telle que l’un des chanteurs, Maarten Devoldere s’est même improvisé une petite balade dans la foule. Le moyen de nouer un lien signifiant plus fort avec le public et de casser l’enchaînement des titres. 

« I get the fever, everytime you cross my mind »

Le concert atteint l’apothéose, une sorte de point culminant où le groupe est en parfaite osmose avec le public. Et ce ne sont pas les notes électriques de Fever qui prouveront le contraire. Aussitôt que celles-ci résonnent dans la salle, le public de la Laiterie s’agite de plus belle. « I get the fever, everytime you cross my mind ». La fin du morceau annonce le moment pour le groupe de quitter la scène après des remerciements. La salle est déjà prête à rappeler Balthazar. Entre sifflements, applaudissements et cris, le public entier se met à fredonner l’air du dernier morceau Fever

Les Belges, bien décider à tout donner pour la fin, enchaînent les morceaux So Real, Changes et Entertainment. Ce premier concert de l’année pour le groupe marque au fer rouge le début d’une belle tournée, teintée de notes entraînantes et de chœurs accrocheurs.