Le marché des mouchoirs a connu un pic exceptionnel dans la nuit de mardi. Il semblerait que le retour de la série phare de NBC n’y soit pas étranger. Toutes les recettes de son succès sont de retour dans un season premiere éblouissant de simplicité et de maîtrise.

Bien entendu, vous l’aurez compris : *Alerte Spoilers*

Les adeptes de la série seront ravis de savoir qu’on en apprend enfin un peu plus sur la mort de Jack Pearson, toujours aussi délicieusement interprété par Milo Ventimiglia. Par flashbacks interposés, l’image du mariage merveilleux entre les deux protagonistes se craquelle petit à petit. Jack a un véritable problème avec l’alcool. Ce n’est alors qu’une fois que le couple soit finalement prêt à ré-avancer de concert, que l’on découvre avec effroi la mort de Jack dans un incendie. Le cœur de cette saison réside justement dans cette ultime énigme. La communication du show ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en gardant en haleine sa communauté de fans autour des réponses que cette nouvelle saison promet d’apporter.

The Big three

Et il faut croire que le buzz a bien marché, puisque près de 13 millions d’américains se sont rués devant le premier épisode. Comme un symbole, cette nouvelle saison  s’ouvre à nouveau sur l’anniversaire commun de la fratrie Pearson. Un anniversaire qui n’a rien d’anodin pour Randall, puisque c’est précisément à cet âge-ci que Jack est devenu son père, formant ainsi le fameux « big three ». Le début de l’épisode tourne d’ailleurs principalement autour de la volonté de Randall d’adopter, malgré la réticence de sa femme Beth. Elle s’interroge à l’idée de le voir reproduire à l’identique le modèle de son père. Une lubie qui provoquera quelques tensions au sein du couple qui a déjà beaucoup subi l’année passée.

L’occasion idéale pour Randall de délivrer avec brio un discours sur la « perfection imparfaite » de son couple dont seule la série en a le secret. Il n’en fallait pas tant pour démontrer toute l’étendue du talent de Sterling K. Brown, détenteur cette année de l’emmy award du meilleur acteur dans une série dramatique. Le dénouement annonce d’ailleurs une suite des plus intéressantes à suivre dans les prochaines semaines. Kate, Toby et Kevin sont cette fois-ci un peu plus en retrait. Dans la droite lignée de la dernière saison, la relation très envahissante de Kevin et Kate laisse peu de place à Toby qui s’en exaspère de plus en plus.

Une présence invisible

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William Hill toujours aussi attachant depuis les cieux ©Ron Batzdorff/NBC

Notons enfin la sobre mais non moins élégante apparition de William. Le regretté père biologique de Randall ouvre le bal en voix off. Celui qui succomba de son cancer à la fin de la première saison distille ses précieux conseils depuis les cieux. Il appuie sur le fait « qu’il vaut mieux avoir aimé et perdu, que de n’avoir jamais aimé… Même s’il faut tout faire pour ne pas perdre cet amour ». Une conclusion qui augure idéalement les prochaines aventures de la famille Pearson.

Romain Ethuin