Deux mois après la grève des journalistes du quotidien, qui a vu le départ de son patron Nicolas Demorand le 13 février, Fabrice Rousselot, directeur de la rédaction depuis juillet dernier a quitté son poste. Mercredi, le nouveau « directeur opérationnel », Pierre Fraidenraich, avait reçu un accueil glacial de la part des journalistes. Retour sur une semaine mouvementée.

Libé ne s’en remet pas. Le quotidien qui traverse actuellement une grave crise financière qui menace son existance ne voit pas le bout du tunnel. Le 6 avril dernier, les journalistes sont entrés en grève, pour protester contre le nouveau plan de redressement prévu par les actionnaires. Pour montrer leur désaccord, le journal n’est pas publié le lendemain et le site internet est paralysé une partie de la journée. Le 13 février, Nicolas Demorand, alors directeur depuis mars 2011 quitte ses fonctions.

VENDERDI 28 MARS, Bruno Ledoux, président du Conseil de surveillance annoncait la nomination de Pierre Fraidenraich « directeur opérationnel » de Libération. Tout juste nommé, les doutes sur la sensibilité politique de l’ex dirigeant d’itélé et sa prétendue proximité avec Nicolas Sarkozy sont au centre des débats.

 

MERCREDI 2 AVRIL, la première entrevue entre le nouveau directeur et ses salariés est électrique. Il bénéficie d’un comité d’accueil particulier puisqu’un portrait de ce dernier aux allures de pamphlet est dressé et publié dans la foulée. Les journalistes ne sont pas tendres avec leur nouveau dirigeant et la parole est donnée à quelques uns de ses anciens collaborateurs qui  pointent notamment ses méthodes de travail douteuses.

 

JEUDI 3 AVRIL, Fabrice Rousselot, qui était depuis juillet 2013 directeur de la rédaction de Libération claque lui aussi la porte pour retrouver un poste de correspondant aux Etats-Unis.

 

VENDREDI 4 AVRIL, Pierre Fraidenraich sort du silence et calme le jeu dans une intverview accordée à Europe 1, il précise que « Ce n’était pas si grave en réalité, parce que c’est un accueil très « Libé« , mais déplore un « rejet de principe insupportable ». A la question « êtes-vous de droite? » il répond: « je ne suis ni de droite, ni de gauche, je suis professionnel ».


Libération est de gauche et restera de gauche par Europe1fr

Au vu de la tournure des événements, on peut supposer que d’autres rebondissements interviendront dans les semaines à venir et que le jeu des chaises musicales n’est peut-être pas terminé à Libération.