Une multitude de personnes se sont activées durant une semaine à l’Open de Moselle. Les arbitres, joueurs et juges de ligne foulent les terrains des Arènes, mais les ramasseurs de balles ont aussi ce privilège. Deux d’entre eux nous ont raconté leur expérience inoubliable entre deux sessions de ramassage. Rencontre.

Ils ont entre 12 et 16 ans, doivent être détenteurs d’une licence de tennis et réussir les tests de sélection pour intégrer l’équipe des 36 ramasseurs du tournoi. Matteo et Maxime pratique le tennis dans un club lorrain, mais côtoient pendant une semaine des joueurs du monde entier. C’est avec des étoiles pleins les yeux que les deux garçons se livrent. “Cette année Tsonga m’a parlé en me demandant mon âge, mon classement. C’est déjà un super souvenir”, raconte Maxime, 15 ans et classé 15/2. Son camarade du même âge, Matteo, renchérit : “Lorsque les joueurs nous lancent une tape sur l’épaule et nous disent merci, c’est déjà suffisant pour nous rendre heureux”.

“En fin de semaine nos muscles commencent à être lourds”

Pour parvenir à être au plus prêt des joueurs tout au long du tournoi de tennis, les deux ramasseurs ont du réussir des sélections évaluant différents critères. “Il faut surtout avoir une bonne condition physique, un bon esprit d’équipe et être attentif aux points parce que les matches peuvent être longs” explique Matteo. Effectivement, le tournoi messin se déroule en “indoor” dans la salle des Arènes. Une fois la nuit tombée, le jeu peut se poursuivre grâce aux éclairages et ainsi allonger la journée des ramasseurs. “Cette année le plus tard qu’on ait fait, c’était 22h30”, affirme le jeune garçon. Durant ces journées, parfois longues, l’emploi du temps reste le même. Arrivés sur les lieux du tournoi vers dix heures du matin, les ramasseurs de balles débutent leur journée par des échauffements. “On va courir au parc de la Seille, avant de poursuivre par une séance d’étirements. En fin de semaine nos muscles commencent à être lourds” décrit-il.

Une belle récompense à l’issu du tournoi

La journée, aux côtés des stars mondiales de la balle jaune, peut enfin débuter vers la fin de matinée. Quatre équipes de neufs ramasseurs se répartissent dans les coursives des Arènes, sur les deux courts. Une rotation s’effectue toutes les demi-heures pour leur permettre de rester concentré et de préserver un niveau d’exigence rigoureux. Durant la semaine, des superviseurs de l’ATP notent les prestations de tous les coordinateurs au bon déroulement du tournoi, y compris les ramasseurs. “Ils observent les arbitres, juges de ligne, l’état de la structure, tout ! déclare Maxime avant de glisser tout sourire, en général les ramasseurs et les chauffeurs sont les mieux notés”. Pour finir en apothéose, le tournoi remercie entre autre ses ramasseurs en organisant une loterie des accessoires laissés par les joueurs sur les courts. Cette année, entre les bandeaux, serviettes et casquettes, se cachait une perle rare, la raquette fracassée de Corentin Moutet.

A l’année prochaine !