Jennifer Holparan, ancienne étudiante de l’université Paul-Verlaine de Metz, a publié le 7 novembre dernier son premier roman, Cadaver Sancti*. Un thriller dont l’action se déroule à Boston (USA) et qui raconte la recherche mouvementée d’un tueur en série inspiré par le catholicisme. Pour Webullition, elle revient sur son premier ouvrage et son style d’écriture particulier.

Jennifer Holparan, vous venez du sud de la France, vous êtes passée par Boston. Comment vous êtes-vous retrouvée à Metz ?

Mes parents sont originaires de Lorraine et nous y avons déménagé peu avant mon entrée à l’université, à Metz. Malgré mes dix-sept années dans le sud, j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette ville et même si j’aime voyager, j’y reviens toujours !

Pourquoi avoir choisi un thriller et l’univers des serials killers pour votre premier roman ?

Je suis très intéressée par la criminologie en général et les tueurs en série en particulier. En dehors de toute fascination morbide populaire, je m’intéresse davantage au travail intense qu’un enquêteur doit faire pour les arrêter et au destin des victimes. La plupart de mes écrits comporte des tueurs, souvent en série, mais j’espère m’orienter vers des territoires plus atypiques du polar français.

Vous dites que « vous ne décidez pas vraiment de vos personnages, que ce sont eux qui viennent à vous » comment se passe cette « rencontre » ?

C’est comme une gestation. Le personnage “grandit” au fur et à mesure dans mon esprit, développant des traits physiques, psychologiques, des goûts, une véritable personnalité … Ensuite, seulement, je lui trouve une intrigue qui lui correspond. Certains peuvent rester “en sommeil” pendant des années avant de prendre corps à l’écrit.

Qui sont Tim et Darcy les personnages principaux de Cadaver Sancti ?
Tim Chapman est un jeune prêtre, issu d’une famille très aisée et influente de Boston, qui a mal vécu son manque d’ambition. Plutôt moderne, il détonne avec l’idée traditionnelle du prêtre (voiture de sport, goûts plutôt rock) mais il est très érudit. Il revient dans sa ville natale avec des doutes sur sa vocation et le souvenir de son amie d’enfance, Darcy Morrissey. Celle-ci a intégré la police d’état du Massachusetts, l’état de Boston. Asociale, déjantée et mordante, elle est sur la corde raide avec sa hiérarchie et ses collègues. Pourtant, c’est une enquêtrice de génie. Son association avec Tim va la canaliser et lui permettre de résoudre ses affaires.

Comment arriver à faire de l’humour dans une histoire qui met en scène des tueurs et des meurtres ? Pourquoi ce choix d’écriture ?

L’humour est généralement très présent chez les professionnels de la mort : médecins légistes, policiers, urgentistes, croque-morts… Les membres de ces professions que j’ai eu l’occasion de rencontrer dédramatisaient la mort avec des blagues à hérisser un “civil”…  Je trouvais ça amusant de tenter l’expérience, de pousser le thriller vers ses frontières avec d’autres types de littérature. Mais cela ne fonctionne qu’avec Tim et Darcy : mes autres romans seront plus durs !

Est-ce qu’il y a une suite pour Tim et Darcy ? Quels sont vos projets après ce premier roman ?

Tim et Darcy sont des personnages récurrents, ils ont déjà une seconde aventure écrite et une en travaux. Sinon, j’ai rédigé d’autres romans et des nouvelles. Mais je ne peux pas en parler, pas encore…

Finalement, quel premier bilan pour Cadaver Sancti ?

Il est un peu tôt pour l’heure du bilan, le roman n’étant sorti que début Novembre dans toutes les librairies. Mais l’avant-première chez France Loisirs m’a permis de recevoir un retour prometteur des lecteurs francophones. On verra bien !

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* Signifie « cadavre saint », jeu de mot avec Corpus Sancti « Corps Saint ».