Projet phare de l’agglomération de Metz-Métropole, réunissant quarante communes, le Centre Pompidou-Metz ouvrira enfin ses portes en mai 2010. Même objectif que son grand-frère : la promotion de l’art moderne, avec l’option d’ouverture européenne en bonus… Metz se situant au coeur de la Grande Région ! Le Centre Pompidou de Metz sera une structure inédite et autonome. A quelques mois de l’ouverture au public, retour sur le projet et sa philosophie.

Depuis sa création en 1977, le Centre Pompidou est devenu une institution dans le monde de l’Art ! Avec ses expositions temporaires et une collection de 60000 oeuvres, Beaubourg, érigé dans le quartier du Marais à Paris, est vite devenu une référence au niveau mondial. Le Musée National d’art moderne (Mnam) n’a en effet pas à rougir devant la collection de son homologue américain, le célèbre Modern Art de New York (MOMA) puisque le Mnam constitue la première collection d’art moderne et contemporaine en Europe.

Première expérience de décentralisation culturelle en France

Soucieux de son développement dans le cadre d’une Union Européenne élargie et d’une mondialisation de la vie artistique, le Centre Pompidou a décidé de s’exporter et c’est la ville de Metz qui a été retenue ! Janvier 2003, la décision d’implantation du projet à Metz était rendue officielle.

Metz a été retenue pour plusieurs raisons : d’abord l’agglomération de Metz Métropole est située au coeur de la Grande Région. Les moyens de communication, les échanges et les flux de transports avec la Sarre et le Luxembourg sont nombreux. Le Centre Pompidou-Metz a d’ailleurs été construit dans le quartier de l’Amphithéâtre, à proximité du centre-ville mais surtout de la gare… toute une symbolique servant la philosophie d’ouverture désirée par l’établissement national. Metz est la capitale de la Lorraine, sa gare est desservie par une ligne TGV, la ville de Metz est donc idéalement située sur la ligne Francfort-Metz. La candidature messine a aussi été retenue car Metz Métropole s’est toujours montrée très active dans le développement de la Grande Région et particulièrement sensibilisée aux projets et programmes culturels.

Rencontre entre deux ambitions

Le Centre Pompidou est un lieu de mixité. Public amateur, touristes, véritables passionnés d’art moderne et artistes contemporains se croisent tous les jours. Ils admirent, commentent et se montrent sensibles ou indifférents devant les quelques 60000 oeuvres exposés par le Mnam. La force du Centre Pompidou : être un lieu de débat, d’échanges, de rencontres.

Rencontre, c’est justement le terme qui a motivé le projet d’une décentralisation de l’établissement national à Metz. Rencontre entre l’agglomération Metz-Métropole qui souhaite se développer au sein de la Grande Région et Beaubourg qui souhaite diffuser ses collections dans toute l’Europe. Un accord a ensuite été trouvé parce que les deux institutions, politique d’un côté, et culturelle de l’autre, ont une vision européenne de l’avenir et sont intimement convaincues que le rayonnement de la France passera par la culture.

C’est donc dans cette double dimension, à la fois régionale et européenne, que les travaux de construction ont débuté en 2007. Mais avant cette phase de travaux, c’est toujours dans une volonté d’ouverture et de rencontres qu’un grand concours international d’architecture a été lancé en 2003, moins de deux mois après l’annonce officielle du lancement du projet. Mixité toujours avec les architectes lauréats : Shigeru Ban (Tokyo), Jean de Gastines (Paris) et Philip Gumuchdjian (Londres).

Une entité indépendante

Alain Seban, président du Centre Pompidou, est formel : le projet messin ne sera pas une extension de l’établissement parisien, encore moins une réplique mais véritablement une projection de Beaubourg, destiné à participer activement au rayonnement de la culture en Europe.

La programmation de la future institution et le choix des oeuvres présentées seront réalisés en synergie avec le Centre Pompidou. Les oeuvres qui seront présentées seront principalement issues du Musée Nationa d’Art Modene mais il y a aura également beaucoup d’expositions temporaires et une large place sera laissée à la libre création puisque un studio de création de 196 places accueillera des performances artistiques uniques.

A vos agendas maintenant : l’ouverture au public, c’est pour le mois de mai !