Un mois avant les fêtes de fin d’année, ce type d’annonce fleurit sur Internet. Sur quels critères les Pères Noël sont-ils recrutés ? Doivent-ils être bedonnants, vieux, blancs, porter des lunettes et des bottes ?

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Le job de Père Noël s’est démocratisé

« Les gamins posent toujours des questions. Par exemple, ils demandent : T’es venu comment ? Où sont tes rennes ? » confie à Rue89 Alain, comédien de 64 ans, Père Noël depuis 1973. Pas facile de savoir répondre à des questions pleines de franchise lorsque l’on est un imposteur. Le job de Père Noël  est parfois ingrat : il faut sans cesse aller vers les autres, travailler de longues heures.

Distribution de bonbons, parade dans les rues, prise de photos avec les enfants, animations « d’arbres de Noël » ; ces activités sont le lot des Pères Noël un mois par an. Les recruteurs cherchent des personnes qui savent sourire, résister au froid lorsque l’on passe toute une journée dehors, avoir une très bonne élocution et le goût du contact avec les enfants.

Profession ? Père Noël

Il y a encore quelques années, le rôle de Père Noël était bénévole. Il revenait à la bonne volonté d’un voisin, d’un ami, souvent trouvé grâce au bouche à oreille. Les temps ont changé : l’animation s’est professionnalisée. Avec l’arrivée de l’événementiel, des professionnels ont investi le marché en proposant leur service, notamment sur Internet.

Des sites tels que pere-noel-domicile.com proposent la visite du Père Noël dans les hôpitaux, écoles, entreprises et particuliers. Ils sont maintenant des comédiens, des intermittents du spectacle, ou encore des animateurs. Par exemple, ils peuvent être recrutés via des agences d’intérim ou le Pôle Emploi.

« Je fais ça parce que je suis au chômage », raconte Patrick, 30 ans, à 20minutes.fr.  Même si pour certains, être Père Noël revient à réaliser un rêve de gosse, pour la plupart c’est devenu un job comme un autre. Plus besoin de correspondre au stéréotype du Père Noël. Aujourd’hui, il est noir, jeune, s’appelle Geneviève, ou porte des baskets.  En espérant que les enfants n’y voient que du feu.

Audrey Parfait et Camille Archambault