Il est monumental dès que l’on arrive dans le forum, et les enfants s’émerveillent en le voyant. Depuis cet été, les visiteurs du centre Pompidou-Metz sont accueillis dans le musée par cette étrange bête sauvage.

« C’est un géant! » affirme Stéphane Ghislain Roussel , commissaire d’exposition au centre Pompidou. Et pour cause, ce King Kong grandeur nature, pour la première fois exposé au public, mesure 11 mètres de haut. « Il éveille toutes formes de sensation. Moi, j’en ai une appréhension affective » relate-il ensuite. Ce singe fait évidemment référence au King Kong, bête mythique du 7e art, qui fait à la fois peur mais touche par sa sensibilité.

Cela faisait plusieurs années qu’il somnolait en différentes parties dans les entrepôts de l’Opéra de Paris. L’imposante oeuvre est en fait un ancien élément de décor d’un opéra. 10 jours ont été nécessaire pour sa recomposition puis son installation au centre Pompidou. Une grue à même était sollicité pour fixer le sommet de la tête du singe.

En plus de la taille, la force de cette oeuvre est sans aucun doute l’apparence très vivante du King Kong. Photo : Lucas Ruch

Une rencontre entre l’opéra et le cinéma

Crée en 2007 par la scénographe polonaise Małgorzata Szczęśniak, l’œuvre habillait initialement « L’affaire Makropoulos » présenté à l’Opéra Bastille il y a 12 ans. La rencontre entre King Kong et le centre Pompidou est le fruit d’une collaboration entre les équipes du centre et celles de l’Opéra de Paris.

Cette oeuvre placée à l’entrée du musée, constitue le premier acte, d’ « Opéra Monde ». Une exposition rendant hommage à l’art total, et plus précisément la place du visuel dans le milieu théâtral.

Vous avez jusqu’au 27 janvier prochain pour observer le King Kong de Małgorzata Szczęśniak avant qu’il ne reparte vivre sa vie sauvage dans les entrepôts de l’Opéra de Paris. Loin, très loin des regards ébahis et admiratifs des visiteurs.