zéro déchet

C’est une évidence pour Anne-Sophie Guret, cheffe cuistot à domicile, son mariage doit être zéro déchet. Une union remplie d’initiatives respectueuses de l’environnement, qui comblera les amoureux dans quinze jours à Metz.

Des fruits et légumes, des légumineuses, jusqu’au muesli et au riz, Anne-Sophie Guret achète en vrac. Dans sa cuisine, les contenants en verre font la chasse au plastique. Cette initiative de réduction des déchets, ne date pas d’aujourd’hui et fait maintenant, partie de ses valeurs. Elle a imaginé aux côtés de son futur mari, un mariage qui leur ressemble. De la robe à la jarretière, tout se fabrique, tout se réutilise.
Depuis plus de dix ans, Anne-Sophie cherche à réduire sa surconsommation. Au quotidien ou dans sa vie professionnelle, les emballages sont ses ennemis. L’idée du mariage zéro déchet leur est venue naturellement : “On veut un événement qui soit à l’image de nos valeurs” confie la future mariée. “La décoration est faite par nous, je préfère moins en avoir et savoir d’où elle vient”, plantés dans la mousse des kokedama feront guise de centre de tables. 

Une fabrication maison qui ne demande pas plus de temps selon Anne-Sophie : “On est allés chercher la mousse dans la forêt, on a eu des boutons pendant trois jours !” partage-t-elle avec le sourire. Elle nous explique tout l’avantage de réaliser ce “do it yourself”: “L’idée c’est ça, évitez le plastique des fleuristes, privilégiez les fleurs de saisons, partagez à deux aussi”. Pour ces deux amoureux, préparer un mariage c’est mettre la main dans le cambouis ensemble. Dans un mariage conventionnel, les impératifs et rendez-vous s’accumulent… Organisateur de mariage, fleuriste, robe made in China, et pas de place pour la création !

« Ça nous ressemble, c’est original »

« Mes centres de tables, c’est des sacs de café de producteurs de 70 KG, je suis allée chez un producteur qui en vendait. On est sur de la récup’ totale, je voulais une matière brute, naturelle, pas de simili végétal. Ça nous ressemble, c’est original, c’est de la toile brute. » Pour un mariage de 50 personnes, tout est naturel : des gobelets en bambou à l’urne dans une ancienne caisse à vin. “Après on n’est pas parfait, pour les enfants, on a des appareils photos jetables, des stickers lumineux”, mais le zéro déchet c’est aussi faire des compromis.

La robe de mariée se la joue locale et chaque élément est réutilisable dans la vie de tous les jours. Faites par une amie de la région, la jupe redeviendra le seul élément en matière première. “En soit, on peut acheter des choses neuves ! L’important, c’est que ce ne soit pas pour une fois”, la jeune femme minimaliste insiste sur ces achats responsables. Si sa philosophie de vie l’a poussée à se marier ainsi, elle n’impose ses choix à personne. “Je pars du principe que vaut mieux que ça vienne des gens, plutôt que de leur imposer ou de les culpabiliser” affirme-t-elle. “Je pense que beaucoup de personnes n’ont pas conscience que faire quelques gestes, c’est déjà faire du zéro déchet”.

Amélie Pérardot/Mélina Le Corre