Image d'illustration GTA6

Courses-poursuites, crimes en tout genre et liberté : la recette de Grand Theft Auto reste inchangée. Dix ans après la sortie du dernier opus, le célèbre jeu d’action va faire son retour, avec, pour la première fois depuis GTA 1, un personnage féminin.

GTA is back… façon Bonnie and Clyde. Exit New-York et Los Angeles, Rockstar a dévoilé le premier trailer de GTA 6 qui se déroulera à Miami. Après le carton absolu de GTA 5 (2015), cette nouvelle édition sortant en 2025 n’est d’autre que le jeu le plus attendu de la décennie. Pour tenir les fans en haleine jusque-là, les développeurs ont dévoilé une première bande-annonce visionnée pas moins de 80 millions de fois en 20 heures. On y découvre l’immensité des paysages sublimés par des graphismes époustouflants, mais surtout une certaine Lucia.

Un tout petit pas pour la condition féminine

Pour la première fois depuis le premier GTA, l’un des protagonistes sera une femme. Personnage central de la bande-annonce, elle est présentée arme à la main accompagnée de son partenaire Jason. La vidéo évoque un duo criminel à la Bonnie and Clyde entre amour et pêchés qui promet un narratif haletant. 

L’introduction du personnage de Lucia fait suite à des décennies de critiques à l’encontre de Rockstar sur la représentation des femmes dans ses jeux, en particulier leur manque d’autonomie ainsi que la violence et le dénigrement dont elles sont victimes. Dans ce trailer, les femmes sont dans l’immense majorité du temps représentées en maillot de bain ou en petite tenue à se déhancher vulgairement en public. Dans leurs activités, elles se baladent et font du shopping, séduisent des hommes ou encore se dénudent pour vivre. Illustration parfaite d’une forme de misogynie qui persiste : malgré tous les véhicules présents dans la bande-annonce, aucun est conduit par une femme.

Une satire de la société américaine

Toutefois, avant de tomber dans la critique d’une représentation erronée et même totalement hors de son temps, il faut se rappeler que GTA a toujours été une caricature des États-Unis. Rockstar Games invente pour chaque jeu de la licence des noms de villes fictives, Vice City pour ce sixième opus, inspiré d’une villé réelle, ici Miami, pour regarder à travers un miroir déformé ses déboires. Par exemple, GTA 5 se moquait de Facebook avec Lifeinvader, une parodie dystopique où au lieu de « liker » il faut « traquer ».

Pour se défendre des critiques récurrentes, les développeurs avancent le point majeur qui fait le succès de GTA : la liberté. Dans un monde ouvert, chaque jour est différent et il n’appartient qu’au joueur de devenir celui qu’il veut être. Il peut choisir de braquer des banques comme d’intégrer la police. Tout est possible. Mais cette, année il pourra jouer une femme, reste à savoir si l’engouement persistera jusqu’en 2025.

Martin Bertrand