Après des propos du polémiste, jugés choquants, des associations antiracistes ont porté plainte et se portent parties civiles, aux côtés de 22 départements, dans le procès qui s’ouvre ce mercredi 17 novembre au tribunal correctionnel de Paris.

Le polémiste d’extrême-droite est jugée ce mercredi pour une de ses nombreuses sorties | CNEWS

« Violeurs, assassins, voleurs, c’est tout ce qu’ils sont« . Telle est la description faite des mineurs isolés par le polémiste d’extrême-droite sur CNews en septembre 2020. Eric Zemmour est désormais jugé pour complicité de provocation à la haine raciale et d’injure raciale.

Le polémiste réagissait sur le plateau de la chaîne de Canal+ à une attaque au hachoir à Paris par un Pakistanais, qui était arrivé mineur en France et qui a été accompagné par les services d’Etat. Il avait ensuite appelé à l’interdiction d’accès au territoire français pour les mineurs isolés.

Un accusé qui ne sera pas présent

Le procès aurait dû se tenir début septembre, mais a été déplacé en raison du grand nombre de parties civiles. De nombreux départements ont notamment porté plainte, ayant une responsabilité dans l’accueil des mineurs isolés. Le président du conseil départemental des Landes, Xavier Fortinon (PS), avait dénoncé de son côté à Sud-Ouest : « une incitation à la haine qui est intolérable dans notre République« .

L’accusé quant à lui ne sera pas présent au procès, pour éviter de transformer le tribunal en « arène politique« , a déclaré son avocat Me Pardo à l’AFP. Ce jugement survient quelques jours seulement après des propos du presque-candidat à la présidentielle sur les attentats du 13 novembre, qui ont provoqué la colère des victimes.