Le 14 mars prochain, le candidat Yvan Zimmermann sera seul à brandir les couleurs écarlates du NPA en Lorraine. Le Nouveau Parti Anticapitaliste a choisi de faire la course en solitaire pour les élections régionales de 2010. Un choix idéologique pour ce parti pas comme les autres, qui clame haut et fort sa différence mais peine à se rendre audible.

« C’est pas pour la beauté du geste! ». Hélène Hebenstreit est une jeune militante de 26 ans. Passionnée, elle explique le choix de son parti de rejeter toutes les alliances proposées par le Front de gauche (Parti Communiste, Gauche Unitaire, Parti de Gauche) pour se présenter seul en Lorraine, comme dans d’ailleurs la quasi-totalité des régions. « Cela fait 6 mois que nous sommes en négociations, mais la décision du Front de Gauche de rallier le Parti Socialiste et sa politique socio-libérale en cas de passage de celui-ci au second tour ne nous convient pas. ». Dédaignant les stratégies électoralistes, le parti d’Olivier Besancenot désigne ses représentants comme des «gens qui relaient la parole du peuple, pas des carriéristes.».

Dans ces conditions, quel avenir pour un petit parti qui a souvent tendance à se marginaliser? « On est un petit parti, mais on a sûrement les plus grandes ambitions. Nous savons que même avec 100% d’élus NPA au Conseil Régional, on ne changera pas le système. ». Des propos qui font sortir ce parti d’extrême-gauche des clichés, mais semblent parfois un peu contradictoires: « On veut renverser le système » déclare Gaël Diaferia, un militant de 29 ans. « mais c’est par une prise de conscience globale que cela doit se faire. Ce sont les grèves, les mouvements d’ensemble qui changeront les choses. Les élus du NPA sont là pour faire barrage à des décisions aberrantes telles que les subventions aux entreprises qui licencient ».

Le NPA est en lice pour gagner des sièges… mais pas à n’importe quel prix. Il faudra beaucoup de persuasion pour convaincre « les notables des conseils régionaux incapables de défendre les intérêts des salariés» de voter des propositions comme le SMIC à 1500€ ou encore l’interdiction totale des licenciements.