Ce matin vers 11h à Metz, une quarantaine de personnes issues des principaux syndicats (CGT – CFDT – FO – CFTC – FSU) ont muré les portes de la CGPME et du Medef, situés dans un immeuble place Mazelle, pour protester contre la réforme des retraites.

Lire la suite... Cette action coup-de-poing, indépendante du mouvement lycéen qui avait lieu au même moment, s’est déroulée sans dégradations, de source policière et selon les témoins.

« Ils ont un peu forcé la porte pour pouvoir rentrer, mais il n’y avait rien de méchant, raconte Alban Rimbault, délégué général de la CGPME, témoin de la scène. Ils se sont introduits dans les bureaux en nous demandant de sortir, sans rien casser ni toucher. Je suis resté à l’intérieur pour m’assurer que tout irait bien. Puis ils ont entièrement recouvert l’entrée des bureaux par des parpaings ».

Pas de heurts
« C’était une action symbolique pour attirer l’oeil des médias, étant donné que le Medef soutient la réforme actuelle des retraites », justifie Alexandre Tott, secrétaire général de l’union départementale FO.

Alexandre Tott ne prévoit pas d’autres actions de ce type pour le moment : « Ce n’est pas ça qui fera avancer les choses. Ce qui compte, c’est ce qui est en train de se passer dans les entreprises. Il faut bloquer le pays en généralisant la grève dans tous les secteurs ».

Selon les témoins, de dix à quinze policiers sont arrivés peu après sur les lieux pour éviter d’éventuels débordements. De source policière comme syndicale, il n’y a pas eu de heurts. D’après les témoins, les syndicalistes sont repartis vers midi.

Des témoins tendus

Il régnait malgré tout une certaine tension sur les lieux, aujourd’hui en début d’après-midi, une fois le calme revenu et les parpaings enlevés.

Deux personnes, qui n’ont pas voulu dévoiler leur identité, se sont plaintes d’un comportement « agressif » de certains syndicalistes lors leur action coup-de-poing. L’une d’elles affirme avoir été « poussée dans le dos » de façon violente. Leurs propos n’ont pas été confirmés par les autres témoins ni par la police. Alexandre Tott affirme ne « rien avoir vu de tel ».

Quant au personnel du Medef, il s’est refusé à tout commentaire. Le témoignage d’une employée d’une autre société domiciliée dans l’immeuble n’a pas pu être utilisé. Son patron ayant affirmé, non sans agressivité, qu’elle n’était « pas habilitée à parler ».