Dry january

Cette initiative venue tout droit du Royaume-Uni ne vous a sans doute pas échappée. Le dry january, le « janvier sobre » en anglais fait des émules en France depuis quelques semaines. Mais les bars de Metz sont-ils réellement impactés par ce nouveau phénomène ?

Nouvelle année oblige, les Français prennent leurs bonnes résolutions : arrêter de fumer, se mettre au sport, manger moins gras. Pour ce début d’année 2019, la tendance est à réduire sa consommation d’alcool. Le Dry January, un mouvement lancé par l’association Alcohol change UK a traversé la Manche pour arriver jusqu’en France. Objectif, ne pas prendre un verre pendant un mois et revoir sa relation charnelle avec l’alcool.

De nombreuses personnes ont tenté l’expérience, notamment Sarah, étudiante en journalisme à Metz : « J’ai commencé le Dry January car l’alcool n’est pas bon pour la santé assume-t-elle je peux largement m’en passer. » Elle ajoute  » j’associe plutôt la bière à un bon moment mais plus tu en bois souvent, plus j’ai l’impression qu’on prend moins de plaisir. »

Un recul logique de la consommation d’alcool en cette période de l’année

Dans les bars de Metz, le Dry January ne fait pas vraiment recette. Si Florian, barman au Garage place Saint-Louis, admet un certain recul des ventes au mois de janvier, ce n’est aucunement lié à ce phénomène, mais à la période d’après-fête où souvent les bars sont moins fréquentés qu’à l’habitude. Éric patron du Shamrock, un bar à proximité du centre-ville rajoute que « les gens sortent moins à cause du froid. »

La consommation de soft, elle, semble augmenter comme le précise Florian. « Nous avons eu une augmentation de vente des cocktails sans alcool, les gens veulent tester autre chose. » Sarah approuve : « Je prends très souvent un jus de fruit. »

« C’est un coup de com’, amplifié par les réseaux sociaux »

Florian – Barman au garage

Sur le réseau social Twitter, le hashtag #DryJanuary a rapidement fleuri début janvier, grâce au succès de l’année passée outre-Manche, où selon plusieurs études, le phénomène a duré quelques mois pour des centaines de personnes. Florian se montre lui catégorique : « C’est un coup de com’ amplifié par Facebook, Twitter. C’est toi qui décide si tu dois boire ou non. Pas les autres. Donc, pour moi, c’est légèrement ridicule. » « Les gens ont besoin de faire de bonnes résolutions en ce début d’année » ajoute Éric, un brin dubitatif sur l’initiative.

Mais pour Sarah, la donne est différente : « Il n’y a pas de marque derrière, donc je ne vois pas en quoi ça serait simplement de la communication, c’est juste une tendance comme une autre. »

Une tendance qui, dans plusieurs bars de Metz, n’a pas forcément eu l’effet escompté, compte tenu de sa résonance sur les réseaux sociaux. Finalement, la gueule de bois attendra un peu.