David Cameron est fustigé sur la toile par les politiciens européens depuis ce mercredi matin, suite à son annonce d’un référendum sur le maintien ou la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne d’ici à 2017.

La Commission de Bruxelles est la première concernée par le discours du Premier ministre britannique, qui plaide pour une réforme de l’Union européenne et en particulier des rapports avec la Grande-Bretagne. L’institution a choisi la retenue : la porte-parole Pia Ahrenkilde-Hansen a salué la volonté de David Cameron de rester dans l’Union et a accepté un débat sur les relations avec le pays membre.

« La porte-parole de la Commission Pia Ahrenkilde Hansen juge le discours avec placidité : c’est aux Britanniques de décider, ce serait mieux pour l’Union européenne s’ils restaient »

A la tête du Parlement européen, Martin Schulz critique de façon virulente « l’Europe à la carte » du Premier ministre britannique et insiste sur la nécessité de préserver l’Union européenne.

 « Nous avons besoin d’un Royaume-Uni membre à part entière, qui ne reste pas ancré dans le port de Douvres. Le Royaume-Uni peut façonner l’Union européenne en travaillant avec ses partenaires. »

En France, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius n’a pas attendu le discours officiel pour attaquer David Cameron. Sur France Info ce mercredi matin, il a même repris une phrase du Premier ministre britannique, qui avait invité les Français riches concernés par la taxe à 75% à s’exiler en Grande-Bretagne.

La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a par ailleurs indiqué que le  président François Hollande avait « manifesté son souhait que le Royaume-Uni demeure au sein de l’Union européenne et rappelé qu’être membre de l’UE comportait un certain nombre d’obligations ».

En Allemagne, le ministre des affaires étrangères Guido Westerwelle a pour sa part fait une intervention devant les caméras pour appeler le Royaume-Uni à « demeurer un membre actif et constructif de l’Union européenne ».
Carl Bidt, ministre des affaires étrangères suédois a lui aussi vivement réagi au discours en tirant la sonnette d’alarme.


« Bientôt nous Européens ne représenterons plus que 7% de la population mondiale. Nous ne pouvons promouvoir nos valeurs et protéger nos intérêts que si nous travaillons ensemble. »

En Grande-Bretagne, l’annonce de David Cameron a créé des tensions au sein de la coalition  gouvernementale. En effet depuis 2010 le conservateur gère le pays aux côtés de Nick Clegg, libéral-démocrate et donc pro-Europe. Ce mercredi le vice-premier ministre a vivement critiqué le projet de David Cameron, soulignant notamment que  « des années et des années d’incertitude du fait d’une renégociation interminable et mal cadrée de notre place en Europe sont contraires à l’intérêt national parce que cela affecte la croissance et l’emploi ».

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