De gauche à droite : Jérémie Bellot, Roberto Ciurleo, Matthieu Gauthier et Ena Eno, respectivement directeur artistique, co-producteurs et compositeur. Les trois premiers sont sur ce projet depuis 18 mois, le musicien a créé toute la musique en l’espace de deux mois.

Du 14 novembre au 1er février, le Temple Neuf accueille Céleste. Un mapping vidéo dans lequel les lumières rencontrent la musique pour un show qui se veut accessible pour tous.

De la magie et de la féerie, c’est la promesse de Céleste, le spectacle de mapping vidéo au Temple Neuf. “C’est une forme d’art de l’image en 3D projetée non pas sur un écran mais sur des surfaces. En l’occurrence, ici l’intérieur du temple”, contextualise Jérémie Bellot, directeur artistique du projet et architecte de formation. Le spectacle se déroule en cinq actes, chacun d’environ huit minutes. Il prend place à partir du 14 novembre et se poursuit jusqu’au 1er février. Même s’il se déroule dans un lieu de culte protestant, le spectacle est pensé comme universel.

Céleste, une ode à la musique

Pendant quarante minutes, les couleurs, la féerie et la musique s’enchaînent en harmonie dans l’édifice religieux. Ils sont trois à être à l’origine de cette œuvre, Jérémie Bellot et les producteurs Matthieu Gauthier et Roberto Ciurleo. Le tout est accompagné par la musique de Ena Eno. Le compositeur originaire de Metz a déjà collaboré à de nombreuses reprises avec le directeur artistique, mais ce défi a une saveur particulière : “D’habitude on travaille sur des formats courts, là le spectacle dure 40 minutes. J’ai réalisé presque la totalité de la musique à l’exception d’un remix du pianiste Camille Saint-Saëns”. Le musicien se dit “très content” du rendu final, il y a consacré deux mois de sa vie : “Pendant cette période j’ai travaillé sans week-end, 14 heures par jour, ces deux mois en valaient six”, exprime-t-il en rigolant. Le style de Ena Eno est à mi-chemin entre l’électro et la musique progressive, comme Pink Floyd. Il emprunte aussi à la musique contemporaine américaine comme Steve Reich.

Une certaine magie féerique envahit les lieux. N’oubliez pas de regarder les dessins au plafond !

Le ciel comme fil conducteur

L’inspiration principale du spectacle provient du céleste. “Il y a beaucoup de formes abstraites qui s’enchaînent, mais pas uniquement ! Dans le deuxième acte, l’univers animalier s’invite dans les représentations”, explique Jérémie Bellot. On pourrait qualifier le spectacle d’envoûtant et d’enivrant. “La première fois que j’ai vu ce spectacle, j’ai ressenti des émotions fortes, comme lorsque l’on est enfant. Ça m’a beaucoup touché”, se remémore le co-producteur Roberto Ciurleo. Pour les créateurs, l’importance de ce show est d’offrir un spectacle “intergénérationnel”, dans le but de rassembler la famille autour des fêtes de fin d’année.

Infos pratiques

Ce sont 264 séances qui vont être proposées entre le 14 novembre et le 1er février. Elles sont diffusées 7 jours sur 7 pendant les marchés de Noël. Entre quatre et cinq représentations sont prévues par soir. Le Temple Neuf compte 380 places assises. Il faut débourser entre 12,60 et 30 euros en fonction des places et des horaires. Des prix avantageux sont proposés aux moins de 25 ans, PMR, demandeurs d’emploi.

La douceur peut devenir épique. Pendant ces quarante minutes de show de nombreuses couleurs s’enchainent en harmonie.