Etudiante sur le campus messin du Saulcy l’an dernier, Clémentine Kleinhentz est assistante de français depuis trois mois aux Etats-Unis. Elle évoque son quotidien dans ce pays qu’elle affectionne tant.

C’est un rêve qui est devenu réalité : après plus de 12 heures de vol et des mois d’attente, Clémentine, étudiante en anglais, a enfin posé le pied sur le sol des Etats-Unis, au mois d’août. En participant à un programme d’échange pour devenir assistante de français aux USA le temps d’une année, elle ne savait pas dans quelle partie du pays elle allait atterrir, ni à quel niveau d’études elle allait enseigner. C’est finalement dans une université située au Kansas, à Baldwin City, qu’elle s’est installée. Sur place, la jeune femme de 20 ans vit en colocation dans une résidence universitaire. « Je partage l’appartement avec Kathrin qui vient d’Allemagne et qui fait le même travail que moi. Quand j’ai le temps, je me rends chez ma famille d’accueil une fois par semaine, qui est d’ailleurs très sympathique. » Au fur et à mesure que les jours s’écoulent, Clémentine se rend compte à quel point la France lui manque. « Je l’ai remarqué pendant que je donnais des cours aux élèves. En réapprenant mon propre langage, je découvrais ma culture sous un angle complètement différent. En venant vivre ici, ma vision des choses a changé et je dois dire que je serai maintenant incapable de choisir entre les deux pays. »

Le choc des cultures

En quittant sa Lorraine natale, l’étudiante a dû prendre de nouveaux repères et s’habituer à un tout autre rythme. « Les Américains vont au restaurant vers 17-18 heures, ce qui est assez tôt pour moi. Ils ne prennent jamais le temps de parler entre eux pendant le repas et l’addition est donnée  avant même d’avoir terminé de manger. Ici, ce n’est pas impoli mais normal. » Et l’assistante de français n’est pas au bout de ses surprises concernant ce nouveau mode de vie. « L’obstacle majeur, ce sont les toilettes qui sont tout le temps bouchées ! Leur système d’évacuation n’est pas fiable et cela pose de gros problèmes. Voilà pourquoi il y a une ventouse dans toutes les salles de bains américaines ! »

Profiter pleinement

En dehors de son job à la Fac, Clémentine savoure ses nombreuses sorties qui lui font découvrir un nouvel univers et des événements auxquels elle n’avait jamais pu participer auparavant. « A Halloween, je suis allée cueillir ma propre citrouille dans un champ ouvert pour l’occasion. Des tracteurs avec des remorques faisaient la navette et chacun se mettait en quête du légume parfait. » En parallèle, elle a assisté à son premier match de football américain en allant supporter l’équipe locale. « Il y avait la fanfare, la mascotte, les cheerleaders et tous ces joueurs plus musclés les uns que les autres, comme on voit dans les films ! »

La jeune femme compte aussi bien profiter des mois à venir pour mettre certains projets à exécution. « J’étais déjà dans le Colorado pour fêter Thanksgiving et je prévois de partir à San Francisco après le Nouvel An, car nous avons de longues vacances. J’aimerais aussi voir Chicago, à Pâques si possible et me rendre à New York, à l’occasion du Spring Break. »