Accessible sans condition de diplôme, le service civique est un engagement volontaire au service de l’intérêt général destiné aux jeunes de 16 à 25 ans. Indemnisé, il s’effectue en France ou à l’étranger, auprès d’association, de collectivités ou de services publics. La ville de Metz propose des missions de neuf mois rémunérées à 577,08 euros.

Médiateurs, ambassadeurs culturels ou accompagnateurs dans la recherche d’emplois, les tâches confiées sont variées. Moins exotiques que celles proposées à l’étranger, en tant que « soigneur de tortue au Mexique », par exemple, elles permettent une bonne expérience professionnelle.

Sur la voie de la réinsertion professionnelle

« Une seule mission est autorisée, le but est de te faire découvrir le monde du travail. Pour des gens qui sont en décrochage scolaire, ça permet d’avoir une routine, de te lever le matin, d’avoir un objectif. » explique Jéromine, ambassadrice de l’engagement et de l’initiative des jeunes au service jeunesse, éducation populaire et vie étudiante. Les derniers mois de son service empiètent sur le début de son année universitaire en administration. Elle déconseille ainsi d’associer mission et études supérieures. Toutes deux demandent une trop grande implication personnelle.

Nathan, 24 ans, a choisi quant à lui de travailler pour le réseau associatif étudiant de la ville de Metz. Il aide à maintenir le lien entre les associations et la mairie. « Comme j’avais redoublé ma deuxième année en licence d’anglais et que j’avais validé mon second semestre, je n’avais rien à faire de janvier à septembre » raconte-t-il. Dans le cadre de sa mission, il a pu organiser avec d’autres jeunes le « festival canap’ » aux Arènes l’été dernier. Un événement annuel qui met en valeur les associations des jeunes messins.

Un système perfectible

Il dénonce cependant les dérives de ce système : « Il y a certains services civiques ici, à Metz, qui sont plus des emplois cachés. Au lieu, par exemple, de développer un lieu, les gens font le service au bar. Ça permet à la structure de payer moins la personne qu’un employé normal. » L’agence du service civique peine à réguler ces offres frauduleuses par manque d’employés.

L’organisation démontre d’autres faiblesses. Entre autre, une mission n’est pas reconnue par la CAF et ne permet pas d’obtenir une aide au logement. Pour pallier à ce problème, leur objectif pour cette année est de valoriser cet engagement et lui apporter d’avantage de reconnaissance, notamment aux yeux des futurs employeurs.

 

Justyne Stengel