Christelle Gutleben, diplômée de la faculté de droit de l’université de Strasbourg, présente son parcours et partage ses conceptions du monde judiciaire et de ses réalités.

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Après un bac ES à Colmar, Christelle Gutleben s’est orientée en droit. Après la licence, elle se dirige vers un master de droit privé avant de se spécialiser en droit de la famille mention interne internationalisation comparée. Son prochain objectif : entrer à l’école régionale des avocats du grand Est (Erage) afin de préparer l’examen du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

Pourquoi avoir choisi le droit ?

C’est une véritable vocation. J’avais envie d’aller en droit depuis la classe de 3e, c’est donc une décision de longue date. Je suis attirée par le métier d’avocat car il bénéficie de plus de liberté, de mobilité et d’autonomie. Il n’est pas rattaché à l’État, contrairement au juge. Le côté humain du métier m’a séduite. Il faut être à l’écoute des plaignants. C’est aussi pour ça que je me suis spécialisée en droit de la famille.

Les études en droit sont réputées plutôt difficiles, qu’en pensez-vous ?

Cette réputation est justifiée selon moi. Ces études demandent une certaine mentalité qui inclut de la rigueur et un état d’esprit travailleur. Il ne faut ainsi pas s’étonner de passer des journées entières le nez dans le code civil. C’est surtout difficile au début. Il faut être motivé, ce qui était mon cas.

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La faculté de droit de l’université de Strasbourg. Photo : page Facebook officielle de l’UDS.

L’esprit de compétition est-il présent dans votre formation ?

Non, en revanche une rivalité se créée lors des souhaits pour la deuxième année de master. Certaines spécialisations sont très sélectives. Mais je considère cela comme un moteur pour progresser et montrer ses qualités.

Peut-on alors parler d’une confraternalité lors de la formation entre avocats ?

Il s’agit en réalité de l’un des fondements du métier d’avocat, c’est le principe de déontologie. Lorsqu’il prête serment, l’avocat s’engage à respecter un certain nombre de règles. Il doit tenir des propos décents vis-à-vis de ses collègues et du personnel judiciaire.

Une fois dans le monde professionnel, comment un jeune avocat peut-il se démarquer ?

Après les études, c’est plus une question d’opportunité. On se démarque plus en amont, lors de la formation. C’est en se spécialisant, en choisissant des secteurs particuliers, comme le droit de la famille pour ma part. Je sais que plusieurs cabinets strasbourgeois recherchent des avocats issus de ce domaine. Avec l’augmentation des divorces et ce que cela entraîne (prestations compensatoires, gardes des enfants…), c’est un secteur plutôt porteur. Il y en a d’autres comme l’urbanisme par exemple. Une bonne maîtrise des langues étrangères est également un moyen de se valoriser.