Les organisations syndicales de l’enseignement supérieur dont L’Unef et la fédération Sud Education appellent à une mobilisation des corps étudiants et enseignants pour dénoncer la pénurie budgétaire au sein des Universités et réclamer un plan de financement.

200 millions d’euros manqueront en 2015 aux universités françaises pour fonctionner. Un chiffre considérable. L’Unef revendique entre autre « un investissement d’urgence de 200 millions d’euros dans le budget des universités » et « un plan pour la réussite des bacheliers technologiques et professionnels (renforcement des filières courtes avec passerelles pour la poursuite d’études, réforme pédagogique en licence…)».

« Les étudiants sont les premières victimes »

Dans son communiqué le syndicat affirme que « les universités sont contraintes de supprimer des postes d’enseignants, de diminuer l’encadrement des étudiants, de repousser la rénovation des locaux délabrés… ». Les premiers touchés sont, selon l’UNEF, les étudiants qui doivent faire face à la « dégradation des conditions d’études ». Le syndicat accuse également les universités de sélectionner leurs étudiants pour écarter certains profils : « Une pratique inacceptable qui risque de bloquer définitivement la démocratisation des études. » Après une « grève des notes » dans l’UFR de biologie à l’université de Paris-Sud, les professeurs ont appelé à une mobilisation le même jour pour dénoncer « les restrictions budgétaires ».

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Une pénurie budgétaire de 5 millions pour l’Université de Lorraine

En Lorraine, l’Unef mène, depuis trois semaines, une campagne de sensibilisation auprès des étudiants sur leurs conditions d’études et les difficultés budgétaires de l’Université. Questionnaires, interventions dans les amphithéâtres et réunion publique sont les actions du syndicat. « 5 millions d’euros manquent aujourd’hui à l’Université de Lorraine » ce qui va entraîner « des suppressions de postes concernant les professeurs et le personnel universitaire » explique Juliette Chapelier, présidente de l’Unef Metz.

Même si le projet de loi de finances 2015 prévoit une hausse du budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec 45 millions d’euros supplémentaires par rapport à 2014, Juliette Chapelier précise que cet argent ne sera pas utilisé pour « améliorer les conditions d’études mais peut-être pour combler les trous budgétaires du bon fonctionnement de l’Université ».

Les dotations pour les universités doivent être annoncées dans les semaines à venir par le ministère de l’enseignement supérieur qui tente de faire des économies. En décembre dernier, le gouvernement avait rétabli in extremis les 70 millions d’euros supprimés en premier lieu par les députés dans le budget 2015.