Près de deux semaines après le rachat de Twitter par Elon Musk qui a créé un véritable raz-de-marée dans la sphère médiatique, certains commencent déjà à boycotter le réseau social à l’oiseau bleu au profit du petit nouveau, Mastodon. Entre doutes et déceptions, décryptage des raisons de la méfiance des utilisateurs de Twitter, et analyse de son potentiel remplaçant.

Une nouvelle aire pour Twitter ?

Depuis le 27 octobre dernier, Twitter est devenu la propriété du milliardaire Elon Musk, également patron des sociétés Tesla et SpaceX, au grand désespoir de ses utilisateurs, d’ores et déjà prêts, pour la plupart, à quitter le réseau social. Mais pourquoi tant de méfiance ?

Le réseau social Twitter, créé en 2006, est une plateforme de microblogging où les utilisateurs peuvent échanger grâce à de mini tweets. Depuis sa création, elle a permis à bon nombre de ses utilisateurs de se faire connaître, notamment grâce à l’utilisation de hashtags, rendant ainsi les liens entre les utilisateurs plus faciles, avec une rapidité toujours plus spectaculaire.

La plateforme est petit à petit devenue virale, ainsi de nombreux politiques et leaders d’opinion s’y sont imposés, propageant leurs idées et leurs revendications. On se souvient du bannissement de Donald Trump de Twitter en janvier 2021.

Mais depuis son rachat par Elon Musk et ses dérives en matière de liberté d’expression, le licenciement brutal de milliers de salariés, ainsi que l’évocation de rendre le réseau social payant, des milliers d’utilisateurs ont alors décidé de prendre les devants en quittant l’oiseau bleu, au profit de son homologue au mammouth violet. Mais qu’en est-il de Mastodon ?

Mastodon, le mammouth violet qui remplacerait l’oiseau bleu ?

Mastodon a été créé en 2016 par Eugen Rochko, un développeur allemand qui souhaitait avant tout lutter contre la concentration des réseaux sociaux par les grosses sociétés. A travers Mastodon, il propose un service complètement décentralisé où chaque utilisateur, lors de son inscription, doit alors choisir un serveur pour héberger son compte.

Côté pratique, les tweets deviennent des « pouets » ou « toots » en anglais. Le fil d’actualité est lui aussi quelque peu différent avec un système à deux dimensions. D’un côté, un fil local avec les messages postés sur son propre serveur, et de l’autre côté, un fil avec tous les messages postés sur les autres serveurs de Mastodon. Au niveau de l’utilisation, la base est la même, avec partage de messages, vidéos ou photos entre internautes, ne pouvant excéder 500 caractères. Avec cependant, une notable différence : l’absence de publicité !

Mais pourquoi tant d’emballement auprès de Mastodon ? Tout simplement parce que le lendemain du rachat de Twitter par Elon Musk, Mastodon enregistrait 230 000 nouvelles inscriptions. Une envolée spectaculaire pour le réseau allemand qui sème le trouble chez l’oiseau bleu.