Lors des manifestations contre les retraites, les jeunes sont descendus dans la rue pour faire entendre leur voix. Certains les ont  considérés comme de « vulgaires pantins ». Tout le contraire de Kevin Krol, un Mosellan de 16 ans, engagé chez les Jeunes Communistes.

« Sarko t’es foutu la jeunesse est dans la rue ! » : le slogan phare de la jeunesse lors des manifestations contre la réforme des retraites s’est estompé après les vacances de la Toussaint, en même temps qu’ont disparu les lycéens des cortèges de manifestants. Même si la révolte s’est apaisée, il reste des jeunes motivés pour faire bouger les choses, faire plier un pouvoir politique qui ne leur correspond pas.

Originaire de Maizières-lès-Metz, Kevin Krol, 16 ans, a grandi dans une famille pas vraiment passionnée par la politique  même si ses parents ont l’habitude de voter à gauche. « Mes parents votent à chaque élection mais ils ne me parlaient pas de politique quand j’étais petit. » Alors, ce jeune homme discret et timide s’est forgé peu à peu une opinion tout en observant le monde. « En voyant les gens autour de moi, je me suis dit qu’il n’était pas possible de continuer avec autant d’inégalités au sein d’un même pays. » Il y a 3 mois il choisit de prendre une carte chez les Jeunes Communistes de Moselle. « Les autres partis ne se distinguent pas assez du pouvoir en place pour que les choses bougent vraiment » considère Kevin.

JC_kevin
Kevin affiche fièrement la couleur.

Etrange idée que de distribuer des tracts, coller des affiches dans les rues. Kevin s’est même rendu à Paris durant une semaine pour suivre une formation politique avec des jeunes de son parti. Au programme : des débats, des conférences et des cours de politique. Mais ce qu’ il affectionne le plus ce sont les débats avec ses proches pas encore convaincus par ses idées, qu’il espère  joindre à sa cause. Mais il comprend que certains ne soient pas conscients de l’importance de la politique : « J’ai  des amis qui  ne voient pas l’intérêt de s’engager dans un parti  mais j’essaie toujours de leur faire comprendre que si tu ne t’occupes pas de la politique, c’est la politique qui s’occupera de toi ! »