En France, l’inflation a connu une baisse de novembre 2018 à décembre 2020. Elle repart maintenant à la hausse, ce qui a été confirmé par un rapport de l’Insee.

Après une première augmentation de 2,2% en septembre, l’inflation progresse de 2,6% sur un an au mois d’octobre. La faute notamment à l’explosion des prix de l’énergie (+20,2% après + 14,9% en septembre). Le prix du gaz a augmenté de 50,8% depuis le début de l’année. L’électricité connaît une hausse plus modérée, 1,6% en février et 0,48% en août, mais une augmentation importante des prix est attendue début 2022. Cristallisant les tensions, les prix du gazole (+27,4% après +19,3%) et ceux de l’essence (+22,2% après +18,3%) sont en forte hausse. Une augmentation due au rattrapage des prix qui avaient dégringolé pendant les confinements. 

Autre facteur d’inflation, les prix des services ont augmenté de +1,4% en septembre et de +1,8% en octobre. Le transport est particulièrement concerné par l’inflation (+8,8% après +7,4%) et le transport aérien est le plus durement affecté. Il faut ajouter à cela des hausses modérées sur les communications, les loyers, l’eau et les ordures ménagères. Fait notable, les prix des services de santé diminuent (-0,8% après -1,0%).

L’indice des prix à la consommation harmonisé, utilisé pour comparer les pays européen, est en hausse de +3,2% en septembre. Il est compliqué de faire des prédications mais la hausse des prix semble destinée à se poursuivre. Le président avait annoncé en septembre un chèque-énergie de 100 euros concernant 38 millions de résidents en France. Une aide chiffrée à 3,8 milliards d’euros, déjà jugée insuffisante par l’opposition.