Une fois n’est pas coutume, la nouvelle génération prend le pouvoir sur ses aînés. Le label messin de musiques électroniques All Naked Records, qui ne signe que des artistes nés après 1990, vient d’éclore lors d’une soirée aux Trinitaires le 30 janvier . Un vivier de jeunes talents qui reprend à son compte le fameux slogan « Metz is the future ».


Electro dansante, Facebook et histoires de potes: voilà comment on pourrait résumer All Naked Records. « On se connaît tous, on mixait ensemble, et on a eu envie de monter une structure, surtout pour réaliser des événements, et signer d’autres artistes que l’on apprécie. C’est en s’appuyant sur nos réseaux personnels que l’on a tissé des liens. » explique Maxime Wach. Ce lycéen de 19 ans à l’élocution et au look soigné, qui prépare son entrée à HEC, n’est pas peu fier du succès tout neuf de son projet: « Ça a marché au-delà de nos espérances. Lors de notre soirée de lancement, nous avons réalisé la meilleure performance depuis 2 ans en réunissant 350 personnes aux Trinitaires. Dans ce sens, Facebook nous a fait beaucoup de bien ».

Les valeurs de All Naked records (« il nous fallait un nom sympa qui sonne bien ») sont pour le moins ambitieuses et éminemment respectables: « on veut sortir des clichés tapageurs et vulgaires qui entoure la musique électronique festive et des formations comme Justice. On préfère revenir aux sources, celles du son techno de Détroit, de la house de Chicago née dans les années 80 ». Une nostalgie pour une époque qu’ils n’ont pas connue…

Parrainés par les figures locales actives dans le milieu des musiques actuelles, des structures comme les Trinitaires ou encore l’association Beams, All Naked Records veut aussi transformer la ville de Metz en y apportant une touche de dancefloor: « On veut se servir du potentiel de la ville, qui est déjà exploité mais pas suffisamment à mon avis. Le contexte est bon; si les projets se font intelligemment, comme c’est le cas pour Nuit Blanche, ça ira dans la bonne direction ». Surfant sur la vague d’une musique électronique festive et décomplexée, les jeunes loups aux dents longues livrent « un travail prometteur » selon Nicolas Tochet, coordinateur des Trinitaires. « Au-delà de ça, ce qui m’intéresse, c’est qu’on a là une vraie scène qui émerge. Ils se connaissent tous les uns les autres, se supportent. Il faut juste les aider à se structurer ». All Naked records peut donc compter sur tous les soutiens messins disponibles pour prendre leur envol, à l’image de Birds Escape, qui s’annonce la figure de proue de ce jeune label plein d’avenir.