Fort de son succès l’année dernière, Bliiida remet le couvert avec son film interactif. Cette année pour célébrer Halloween, la suite des Burgers Volants, intitulée les Burgers sanglants, laisse place à l’épouvante et à l’horreur. Un film qui garde son ADN de film « dont vous êtes le héros ».
Annoncé à la mi-septembre par le streamer Ponce sur le compte Instagram de Bliiida, le deuxième volet des Burgers Volants s’est déroulé ce vendredi 31 octobre. Pour célébrer Halloween, la table a été dressée aux couleurs de l’épouvante et de l’horreur.

Un projet qui met l’eau à la bouche
Pour bien comprendre le projet réalisé par Camille Duvelleroy, il faut expliquer le concept né l’année dernière lors de la diffusion des Burgers Volants. Dans cette fiction, le tournage, le montage et la diffusion ne font qu’un. Ici, impossible de « refaire la prise ». Le film était tourné dans les locaux de Bliiida, et aussitôt diffusé dans une salle du tiers-lieu et sur la chaîne Twitch d’Arte. Et comme si le défi ne semblait pas assez complexe, l’équipe du film s’est approprié les mécanismes de Twitch pour inclure le spectateur dans l’histoire. À plusieurs moments, durant le récit, l’audience pouvait choisir certaines actions des personnages via des sondages, ce qui influençait par la même occasion le scénario entier. Un véritable « film dont vous êtes le héros », comme le qualifie Ponce quelques minutes avant la diffusion de ce vendredi. Cette année, pour les Burgers Sanglants, on prend la même et on recommence, mais avec une toute nouvelle histoire inspirée des films d’horreur. La recette se trouve sur 420 pages de scénario et 240 pages de dialogues, qui donnent vie à cette fiction incarnée par 10 comédiens, et encadrée par plus de 60 techniciens. Petite spécificité de cette année, le film était diffusé dans une trentaine de cinémas aux quatre coins de la France.

Une représentation aux petits oignons
Après une courte présentation du streamer Ponce sur le parquet de Bliiida, permettant à l’audience de définir le cadre de départ de la fiction, le film se lance dans une ambiance très Halloween. On retrouve Ophélie, une wedding planner, qui prépare un mariage sur le thème des films d’horreur. Elle est vite rejointe par Lou et Malik, les personnages principaux du premier opus, qui sont les gérants d’un food truck de burgers. Ils s’occupent de la nourriture du mariage. Mais des choses étranges arrivent dans ces locaux de l’ancien abattoir où se déroule l’intrigue, et le surnaturel va venir s’inviter à la fête. Bien que l’histoire soit empreinte de cet habillage horrifique, le tout est en fait une comédie bien marquée, avec des blagues qui font mouche et des situations tordantes. La balance entre horreur et humour est extrêmement bien dosée. Le film emprunte les codes du film d’horreur, et fait même référence à certaines icônes du genre comme avec le ballon de baudruche rouge du film Ça, que l’on retrouve dans plusieurs scènes. Le film aborde aussi des sujets sérieux comme le deuil, la famille, l’entrepreneuriat ou l’amitié, et il le fait avec brio. Une attention spéciale est à apporter à Josy Basar, qui mijote en direct, à travers un rôle dans le film, toute la bande originale du film. Son personnage vacille entre membre de l’intrigue et narrateur musical, en livrant une performance live remarquable.

Un public rassasié et une équipe emplie d’émotion
Après la diffusion du film, l’équipe de comédiens et la réalisatrice se sont rendus sur scène devant les spectateurs pour livrer leurs ressentis. On ressent dans les témoignages des comédiens une vive émotion. Baya Rehaz, l’actrice jouant Ophélie, confie que l’équipe a dû gérer plusieurs « couacs » pendant le tournage, mais rien qui ne soit venu entacher l’expérience du spectateur. Ana Blagojevic, alias Lou dans le film, raconte les 14 jours avant la diffusion, dédiés à la répétition de tout le script, tous les scénarios possibles, en sachant que des modifications lui étaient apportées continuellement. « Même une heure avant le tournage, on faisait encore des ajustements, le scénario est vivant », complète Baya Rehaz. Camille Duvelleroy confie sur scène sa faim de réaliser un troisième opus, et Ponce, quant à lui, nous affirme être très enthousiaste à l’idée de réitérer une nouvelle fois cette expérience unique au monde.


