Depuis un an, la recyclerie du sport Lorraine collecte et vend des articles de sport à prix réduits. Un engagement à la fois économique et écologique porté par Laure Alzin et Thibault Grenier. Rencontre.

Des raquettes, des ballons, des trottinettes… : bienvenue à la recyclerie du sport Lorraine. Basée au 6 rue Pierre Boileau à Metz, l’association a été initiée par Laure Alzin et Thibault Grenier. « Lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande, j’avais besoin de matériels pour le sport. Étonnés de trouver peu de solutions en seconde main, on s’est dit pourquoi ne pas se lancer dans ce projet », explique Laure.

Ironie du sort : un incubateur de projets a lancé un appel d’offre. « Début 2022, le Filon a proposé de financer la création d’une recyclerie de sport il y a un an : on a sauté sur l’occasion ». Après des travaux pendant plusieurs mois, la boutique a ouvert ses portes en juin dernier.

La recyclerie du sport Lorraine propose du matériel pour de nombreuses activités comme la danse classique, la natation, la course à pied, etc. CRÉDIT PHOTO / Bastien BAEHR
La recyclerie du sport Lorraine propose du matériel pour de nombreuses activités comme la danse classique, la natation, la course à pied, etc. CRÉDIT PHOTO / Bastien BAEHR

Rendre accessible le sport à tous

« Nous sommes un peu dans l’esprit fripes-seconde main », résume la cheffe de projet. L’enseigne propose des articles variés aux prix ronds et avantageux. Plusieurs critères permettent de fixer la valeur des produits : le prix neuf, son état, sans jamais dépasser un tiers du prix d’origine. « L’idée, c’est de rester accessible », rappelle Laure.

Ce projet soulève aussi une dimension écologique assumée. Pour défendre leurs valeurs, l’association organise des ateliers de sensibilisation dans les écoles et les clubs de sport. « Nous sommes des acteurs et victimes du réchauffement climatique : autant apporter une solution concrète à son échelle ! ». Dans la même dynamique, ils s’essayent au upcycling, l’art de redonner une seconde vie à divers objets.

L’humain avant tout

La recyclerie compte majoritairement sur la solidarité des particuliers pour perdurer. Neuf points de collectes sont répartis aux quatre coins de la ville. « Si tout le monde donne ce qu’ils ont en trop, ça peut être monstrueux », s’exclame la jeune femme, plein d’énergie. D’autres acteurs donnent à l’association comme les clubs de sport et des enseignes spécialisées comme Decathlon.

L’association est aussi une aventure humaine. « Fallait y croire pour que ça marche », acquiesce Laure. L’équipe, composée de trois personnes, collectionne également les histoires à raconter sur leurs clients. « Comme quoi, quand on fait les choses avec un minimum de cœur, il peut se passer des jolies choses ».

Elsa MARAUD