De retour de la COP 27 en Egypte, le président Emmanuel Macron reçoit les dirigeants des 50 sites industriels les plus polluants de France à l’Elysée.

Ce mardi 08 novembre à 15h, une réunion se tiendra au Palais de l’Elysée à l’invitation d’Emmanuel Macron et de Roland Lescure, le ministre délégué en charge de l’industrie avec les dirigeants des 50 sites industriels les plus polluants de France.

Après une journée à la COP 27 (conférence de l’ONU sur le climat) de Charm el-Cheikh en Egypte, le président souhaite marquer un temps fort écologique en accélérant la décarbonation de l’industrie Française.

Parmi les 50 sites les plus polluants de France, on peut compter des sites sidérurgiques, des cimenteries, des verreries, des sites de production de sucre et des usines chimiques, principaux pollueurs de l’industrie française. Cette dernière représente 20% des émissions de gaz à effet de serre. Ces 50 responsables représentent à eux seuls près de 10% des émissions totales de la France, soit l’équivalent de la production de CO2 de 4 millions de Français.

Sept de ces industries sont situées en Lorraine : Saint-Gobain à Pont-à-Mousson, Lhoist Group à Sorcy, Vicat à Xeuilley et Holcim France à Heming dans le domaine des matériaux de construction. Novacarb à Laneuveville devant Nancy et Solvay Carbonate France à Dombasles dans le domaine de la pétrochimie. Et enfin ArcelorMittal à Florange dans le domaine de la Métallurgie.

Les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie proviennent de gaz brulé pour chauffer les installations ou d’éléments chimiques rejetés dans l’atmosphère.

L’objectif de la réunion

Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron encouragera ces entreprises à réaliser leur décarbonation dans un contexte globale de transition écologique face au réchauffement climatique. « Le but c’est de baisser les émissions sans baisser la production » précise un conseiller de la présidence de la république.

Parmi les pistes sur la table : changer de source d’énergie en abandonnant les énergies fossiles comme le pétrole et le gaz, au profit d’énergies dites décarbonées, comme l’électricité issue des éoliennes, du solaire ou du nucléaire.

Autre outil de cette transition écologique industrielle : des investissements massifs des entreprises et de l’Etat pour ne pas faire augmenter les coûts de production et en conséquence conforter leur compétitivité dans un contexte de concurrence internationale.

« On est dans un monde globalisé avec des approches extrêmement agressives de la part d’autres pays qui font que les industriels sont placés dans une certaine forme de tension », a expliqué un conseiller présidentiel. « Toute la clé, c’est de faire en sorte que la décarbonation ne se transforme pas en une délocalisation massive ». Le gouvernement français agit avant que les investisseurs ne se tournent vers la Chine ou les Etats-Unis où un plan d’investissement vert audacieux a été lancé par l’administration Biden.

Cette réunion permettra de connaitre les objectifs de ces 50 industries les plus polluantes de France, mais aussi de définir le montant des aides publiques que l’Etat acceptera de verser à ses entreprises. Pour Emmanuel Macron l’enjeu du verdissement est important pour l’image de la France à l’échelle des politiques écologiques dans le monde. 30 000 emplois dans l’industrie doivent être aussi préservés et d’autres peuvent aussi être créés.