Toto le héros ?

Irlande – France(14/11/2009)

 

Composition de l’équipe de France pour Eire – France

 

Mandanda – Sagna, Squillaci, Escudé, Evra – Alou Diarra, Toulalan – Gourcuff – Govou, Malouda- Henry.

 

Samedi soir, nombreux seront ceux à s’offusquer de la composition dévoilée par Raymond Domenech, le sélectionneur tête de turc, pour le match aller des barrages à Dublin. C’est bien connu, en France, il y a 60 millions de sélectionneurs. Voilà comment les Bleus joueraient selon le journaliste qui se prend pour Ray la science.

 

Trois paramètres déterminants seront à prendre en compte dans la perspective de ce match aller.

 

Un match à l’extérieur

 

Le but n’est pas forcément de gagner samedi soir. Il s’agira plutôt de ne pas perdre et surtout de ne pas encaisser de but.

Aux buts, c’est peau de chagrin : Raymond devrait donc rappeler Sebastien Frey dans les cages, plutôt que ses deux titulaires qui restent sur un mémorable 5-5 (à charge surtout pour Hugo Lloris, peu en verve à Gerland dimanche)

Encore faudrait-il que le Florentin soit dans la liste de Ray « Gattuso a deux pieds gauches » Domenech, italophobe notoire. Ce sera donc Mandanda.

D’ailleurs, les Bleus ne disposent pas vraiment d’un Gattuso au milieu. Quelqu’un qui par ses fautes « intelligentes » pourrait pourrir le match et nous ramener un beau 0-0.

 

Laisser jouer

 

L’Irlande, en plus de son légendaire et admirable fighting spirit, pratique la contre-attaque avec des joueurs de couloirs rapides et rusés comme Damien Duff ou Steven Reid . Ils maîtrisent la profondeur, que ce soit au sol ou dans les airs. Il faudra donc être très attentifs à nos ailes, ce qui implique une certaine flexibilité entre latéraux et milieux excentrés. Une science qu’avaient inculquée Le Guen et Houillier à l’OL et que n’ont pas oubliée Sydney Govou et Florent Malouda. Certes il y a plus bandant mais pour un score vierge ça pourrait le faire.

Nicolas Anelka, pourtant génial, ne ferait pas l’affaire. Il décroche beaucoup, ce qui permettrait de varier les styles de jeu, mais n’allez pas lui demander de faire dans le replacement !

Même cas de figure pour Karim Benzema. Il n’a pas la confiance du coach, en est réduit à faire des piges en bleu comme au Real, malgré un talent indéniable. Vu son melon, il voudra prouver qu’il a sa place dans l’équipe-type, laissant ses partenaires sur le carreau avec ses fameux « café-crème » qui ne servent à rien.

Cependant, l’un comme l’autre feraient d’excellents jokers.

 

SOS grandes perches

 

L’Irlande possède d’excellents joueurs de tête : Robbie Keane, John O’Shea. C’est précisément le secteur faible de la France qui encaisse beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés. Deux joueurs s’imposent de façon assez indiscutable.

Alou Diarra, pour les corners offensifs comme défensifs, et pour annihiler les éventuelles transversales d’un Duff en forme.

Sebastien Squillaci vient d’inscrire son premier doublé à Stuttgart en Cl : 2 coups de boule combinés à un placement quasi irréprochable sur corners défensifs. Rien à ajouter.

Le côté gauche, comme toujours pose problème. Gallas ne sait pas défendre sur corner et joue à droite, Abidal est une chèvre. On va quand même pas mettre Toulalan dans l’axe !

Verdict : Julien Escudé, snif. Certes il est mauvais, mais il est grand, gaucher et joue à Séville avec Squillaci.