Le réseau social Facebook sort de l’enfance. Il vient de fêter ses dix années d’existence. À cette occasion, il a lancé une vidéo rétrospective pour chaque inscrit. Mais tout n’est pas rose au royaume de Mark Zuckerberg et Webulliton s’est intéressé aux mécontents.

Lancé sous le nom The Facebook le 4 février 2004, il est depuis devenu le réseau social le plus célèbre de la planète. Pendant toutes ses années le réseau a évolué et proposé plusieurs innovations : le partage de photos en 2005, la création du bouton “j’aime” en 2009 ou encore l’arrivée d’une timeline en 2011. L’entreprise Facebook est même entré en bourse en mai 2012.

Pourtant, malgré cette popularité qui n’est plus à prouver, quelques irréductibles continuent de résister à l’omniprésence du réseau. C’est le cas de Raphaël Da Silva, gestionnaire de base de données dans une agence de presse, qui s’est désinscrit il y a presque 5 ans.

Avant Facebook, des skyblogs

Raphaël a laissé sa chance au réseau social. En 2008, avant que le réseau Facebook ne prenne de l’ampleur en France, il interagissait avec ses amis grâce à un réseau de skyblog. Ces petits blogs personnels permettaient déjà à l’époque “de commenter les posts des uns et des autres”. Mais un jour plusieurs personnes de son cercle d’amis “ont commencé à déserter en annonçant qu’elles rejoignaient Facebook”. C’est comme cela qu’il a reçu les premiers mails l’invitant à s’inscrire. Plus curieux qu’autre chose, il a décidé de se lancer à son tour sur le réseau social. “J’ai un peu testé” explique t-il, avant de finalement tourner les talons pour une raison très simple, “je trouvais que ça tournait en rond, mais je n’étais pas spécialement emballé par le truc”.

Connecté malgré tout

Si Raphaël ne voit pas l’intérêt de Facebook et refuse d’y perdre son temps, il n’est pas hermétique aux  réseaux sociaux. Inscrit sur Google + et Twitter, il est même très actif sur ce dernier. “Il n’y pas ambiguïté comme sur Facebook. On considère que sur Twitter, tout est public. Si tu ne peux pas assumer quelque chose, tu ne le publieras pas.” Mais qu’en est-il de Google + qui n’est pas forcément reconnu pour son respect de la confidentialité ? Pour le jeune homme, ce qui le différencie de son rival, c’est son honnêteté. “Google + est moins hypocrite, affirme-t-il, il y a aussi des services pour faire le tri dans ses données”. Une option qui existe sur Facebook aujourd’hui mais pas lorsque Raphaël utilisait encore le géant des réseaux sociaux. Il avoue tout de même avoir été effrayé la première fois qu’il s’est penché sur le problème des données privées gardées en mémoire par Google. “Ça m’a fait peur sur le coup. Il y avait toutes mes recherches depuis quatre ans !”. Maintenant, Raphaël gère mieux cet aspect et effectue une “purge” par mois : il supprime des posts, vérifie toutes ses publications,… Il n’est pas inquiet : il n’utilise Google + que pour animer des communautés et non pas pour afficher sa vie privée. Et il reconnaît : “J’y passe peu de temps, je n’ai pas beaucoup d’ami qui y sont inscrits !”.

Un autre vision de l’amitié

Ne pas être présent sur Facebook peut devenir un handicap : rater des discussions entre amis, ne pas être invité à une soirée car les gens n’ont pas pensé à nous inviter,… Pourtant, Raphaël n’a pas ce problème. “Mes amis, je les ai au téléphone, je communique pas mal par mail aussi. C’est ringard, je sais !”. Maintenir des liens n’est pas nécessairement un problème pour le jeune homme, qui ne comprend pas les réactions de son entourage. “J’ai des copains qui me disent : “J’ai retrouvé des potes du collège, ils vont bien !” Il y avait plein de gens qui élargissaient mon cercle d’amis quand j’étais inscrit. Même si je ne suis pas parti fâché avec eux, le vie nous a éloigné, c’est comme ça. Ca n’avait pas d’intérêt pour moi”.

Facebook n’est donc pas indispensable pour tout le monde. Dans son entourage, même si la plupart l’utilise, certains lui avouent avoir besoin de se déconnecter parfois et font des cures de quelques semaines. Pour Raphaël, il n’y jamais eu de phénomène d’addiction. Facile d’arrêter lorsqu’on n’a jamais été accro.

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